vendredi 5 décembre 2014

Un bébé qui tremble

Le Canadien errant vient de publier, on le sait, Popular problems, son quinzième album, si je compte bien, en plus de cinquante ans de carrière. Parmi ses disques récents, j'aime particulièrement cette ironique chanson où le poète, tel un Clint Eastwood bouddhiste, n'hésite pas à se moquer de son vieil âge et de certains malentendus le concernant... C'était déjà il y a dix ans.


Les paroles sont assez simples, mais pour celles et ceux qui souffrent de presbyacousie, les voici :
Because of a few songs
Wherein I spoke of their mystery,
Women have been
Exceptionally kind
to my old age.

They make a secret place
In their busy lives
And they take me there.
They become naked
In their different ways
and they say,
"Look at me, Leonard
Look at me one last time."
Then they bend over the bed
And cover me up
Like a baby that is shivering.

Et pour celles et ceux fâchés avec la langue de Raymond Carver, la traduction qu'en a faite Graeme Allwright :
A cause de quelques chansons
Où j'ai parlé de leur mystère,
Les femmes ont été exceptionnellement gentilles
Avec moi dans mes vieux jours.

Elles créent un lieu secret
Dans leurs vies affairées
Où elles m'emmènent.
Elles deviennent nues
A leurs différentes façons
Et elles disent,
"Regarde-moi, Leonard
Regarde-moi une dernière fois".
Puis elles se penchent sur le lit
Et me couvent
Comme un bébé qui tremble.

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