Un supporter du Deportivo, le club mythique de Galice, a trouvé la mort ce dimanche matin à Madrid peu avant le match opposant l'Atlético de Madrid et La Corogne. Il s'agissait d'une banale rencontre du championnat, classée à bas risque. Mais les supporters ultras des deux clubs s'étaient donnés rendez-vous dans la capitale espagnole par réseaux sociaux interposés. Que fait la NSA ?
Une bataille rangée s'est déroulée dès 8h30 le long du Manzanares, la rivière qui traverse Madrid. Romero Francisco José Taboad, dit Jimmy, 43 ans, a été balancé dans l'eau à coups de barre de fer et été victime d'un arrêt cardiaque. Pour qui connaît Madrid, il est difficile d'imaginer quelqu'un se noyer dans cette rivière le plus souvent asséchée en raison du climat et des besoins d'eau de la ville. Mais ces dernières années, le périphérique madrilène recouvert, fut aménagée une zone piétonne et de loisirs, nommée le Parque Rio Madrid, redonnant à quelques coins de la capitale un semblant de fleuve. La bastonnade du supporter adverse étant un loisir comme un autre pour certains, c'est à cet endroit que Jimmy est mort. Fort heureusement, un loupé en termes d'information a permis à la rencontre de se dérouler sans problèmes, personne n'ayant eu vent du drame. Et sur le terrain, c'est également l'Atlético de Madrid qui s'est imposé.
Dès le lendemain, des mesures ont été prises à l'encontre des supporters violents de tous les clubs de la Liga, en commençant par le Frente Atlético, mis en cause dans ce triste fait divers et désormais interdit de stade. Car, voyez-vous, le secrétaire d'Etat aux sports s'est empressé de rappeler que ces affrontements honteux étaient d'ordre politique et non sportif puisque chacun connaît l'appartenance à l'extrême-droite de ce groupe madrilène tandis que les Riazor Blues, les ultras galiciens, seraint sympathisants de la gauche la plus radicale.
Sur le plan politique justement, un drôle de projet de gouvernance se dessine. Sentant la fin proche, et redoutant de ne pouvoir obtenir une majorité absolue lors des prochaines échéances électorales, en raison notamment du poids toujours plus grand de Podemos, le parti conservateur au pouvoir envisage un rapprochement, pour ne pas dire une alliance, avec les socialistes, histoire de se partager de nouveau le pouvoir, mais sans alternance cette fois-ci. Pour le moment, les socialistes jouent les vierges effarouchées et ne veulent pas entendre parler de cette idée. Ils préfèrent la diatribe en qualifiant le PP de parti de la corruption. Quand on se souvient du passage au sommet de l'Etat de l'équipe de Felipe Gonzalez puis de celle de Jose Luis Rodriguez Zapatero, on est presque visité par un sentiment de pitié.
Times they are changing.
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