Dans les rues de la ville, les affiches grand format annoncent la sortie prochaine d'«Un film qui fait du bien ». Réhabiliter l'œuvre de Michel Bakounine Sardou est en effet une entreprise bienfaitrice, le signe d'une réconciliation nationale tant espérée. C'est la certitude que seront désormais brandies au fronton de notre grande démocratie les valeurs de bonheur collectif, solidarité, légèreté, sourire obligatoire, tolérance et culture pour tous. Un film-réalité pour la famille, comme il existe une télé-réalité dont j'apprends justement qu'est issue la comédienne principale, épaulée par un Patrick Sébastien 2.0, rendu célèbre par ses caméras télévisuelles cachées.Depuis que le gros du cinéma français est financé par la télévision, ici l'argent public, puisqu'il s'agit du fric de France télévisions, les films ont tendance à n'être plus que des programmes à prime-time. J'espère me tromper ici. Mais je n'irai pas le vérifier. Le simple slogan de promo, s'inscrivant dans cette novlangue journalistico-publicitaire de « Feel good » produits culturels, m'en dissuade fortement. Quant au cœur formé par les mains de cette jeune fille, sans aucun doute talentueuse, il me renvoie aux gestes stéréotypés de tous les footballeurs de la planète qui viennent de marquer un but et me convainc autant que le non rapprochement de l'UMP et du FN ou que l'appartenance affirmée de Manuel Valls et ses amis à la gauche.
mardi 16 décembre 2014
Un film qui fait du bien nous fonce dessus
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Une bonne grosse platée de bons sentiments pour Noël ? Pourquoi pas ? On veut bien nous faire avaler que 72% des français love Angela !
RépondreSupprimerLes écrans vont être occupés. Mais nous ne sommes pas obligés d'y aller comme une seule bête…
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