mardi 30 juin 2015

Viva Zapata !


A l'horizontale

reblog
Mike Lee


C'est la nuit que ça arrive, je n'en dors pas. Les lettres de la banque pas ouvertes, les relances de factures qui s'accumulent sur mon bureau – je devrais les mettre ailleurs –, ma lâcheté, ma grande gueule, mes insuffisances, toutes ces trucs à régler, pas seulement les factures, les PV, la réponse à donner aux voisins, la question à poser à ma femme, toutes ces choses que je rêvais de faire, ces gens formidables que je n'ai pas rencontrés, ces femmes sublimes que je n'ai pas baisées, ce boulot qui m'emmerde, l'âge qui avance, une succession d'échecs dans tous les domaines, ça se bouscule dans ma tête prête à exploser, et je ne vois qu'une solution : une balle, que ça explose d'une bonne fois pour toutes, vous comprenez ? Le problème, c'est que je ne sais pas où trouver une arme, enfin, si, sûrement, ça se trouve, tout se trouve aujourd'hui, mais je n'ai certainement pas les moyens d'en acheter une, sans parler de ma haine de la violence, et du sang. Et puis, je ne sais où faire ça. Chez moi, je pense à ceux qui me trouveront, ces bouts de cervelle sur les murs, le sang à nettoyer, si la balle ressort, le plâtre, les enduits, la peinture à refaire. Bien sûr, je pourrais faire ça dans la nature, au fond des bois, mais avec la chance que j'ai, personne ne me retrouverait, pour peu que je me rate, j'agoniserais sans fin, sans la force de tirer une deuxième fois… Je suis perdu, je ne sais pas comment faire pour en finir… Bien, d'accord, merci. Oui, à la semaine prochaine.

lundi 29 juin 2015

Charrette fantôme


Cette semaine, on peut tenter de philosopher avec l'étrange Jacques Tati, comique cérébral s'il en est. C'est sur France culture, le matin, vers 10h, avec l'irrésistible Adèle Van Reeth et on peut (ré)écouter ça ici.

Finisterre


L’écriture a cette vertu de nous faire exister quand nous n’existons plus pour personne.
Georges Perros

mercredi 24 juin 2015

De la SF fascinante


Pas particulièrement sensible au charme de Scarlett Johansson, peu calé en SF, j'étais allé voir ce film l'an dernier sans rien en attendre, sur le seul nom du réalisateur, Jonathan Glazer, qui avait signé un Birth intéressant des années auparavant. Si la fin du récit est à oublier, le film m'avait saisi dès ses premiers plans énigmatiques, sa musique envoûtante, et la perruque brune de la Johansson. La grande prouesse de Under the Skin est de jongler habilement entre le documentaire en caméra cachée - les balades dans le van à travers des quartiers fantômes, zones commerciales sans âme, les rencontres avec les quidams paumés, mes frères écossais - et une mise en scène splendide, sans trop de clinquant malgré les effets spéciaux propres au genre. Je viens de le revoir en partie sur DVD et la fascination est toujours aussi grande.


Lire autrement les médias

C'est la une du magazine trimestriel d'Acrimed qui vient de paraître. Au sommaire de Médiacritique(s), l'avenir radieux de l'information alors que LVMH lorgne sur Le Parisien – déjà mal en point me direz-vous –, la banlieue vue par M6, le sort des pigistes, la Grèce dans la presse, ou encore un papier sur l'inénarrable Philippe Val… et des jeux pour l'été ! (si, si)
Pas vendu en kiosque,
le magazine est à commander ici
ou trouvable dans les librairies suivantes :
29 (Finistère)
La petite librairie

4 bis rue Danton 29200 Brest
33 (Gironde)
Librairie Mollat

89 porte Dijeaux 33080 Bordeaux Cedex
38 (Isère)
Librairie Lucioles

13 place Charles de Gaulle 38200 Vienne

Antigone
10 rue Benoît-Jay 38800 Pont de Claix
44 (Loire-Atlantique)
Librairie Vent d’Ouest

5 place du bon pasteur 44000 Nantes
49 (Maine et Loire)
Les Nuits Bleues

21 rue Maille 49100 Angers
69 (Rhône)
Le Bal des Ardents

17 rue Neuve 69001 Lyon
La Gryffe
5 rue Sébastien-Gryfe 69007 Lyon
Terre des Livres
86 rue de Marseille 69007 Lyon
75 (Paris)
L’Harmattan Sciences humaines

21 bis rue des Ecoles 75005 Paris
La Friche
36 rue Léon-Frot 75011 Paris
Publico
145 rue Amelot 75011 Paris
Quilombo
23 rue Voltaire 75011 Paris
La Manoeuvre
58 rue de la Roquette 75011 Paris
93 (Seine-Saint-Denis)
Folies d’encre

14 place du Caquet 93200 Saint-Denis
Suisse
Librairie Basta !

L’Anthropole 1015 Dorigny

Chansons sentimentales du monde d'avant


J'aimais dans mon coupé Peugeot ce sentiment géographique de me déplacer sur une carte. L'autoradio m'indiquait bien que l'on entrait dans le monde d'après et que des peuples étaient sur le point de se libérer à moins qu'ils ne soient sur le point de rencontrer un autre genre de servitude qui ne vaudrait guère mieux.
Alors, je préférais chercher dans la boîte à gants quelques cassettes. Mes goûts faisaient rire Nouara. Un prof de philo qui n'écoutait que de la variété des années soixante, cela ne faisait pas très sérieux. Je lui rappelait que Proust avait écrit un éloge de la mauvaise musique et qu'il y avait eu plus de concept produit par Anna Karina chantant « Ne dis rien » avec Gainsbourg que dans toute la pensée des Nouveaux philosophes.
Jérôme Leroy, Les jours d'après, La Table ronde


Samedi dernier, veille de la Fête de la musique, deux amies de ma compagne – une infirmière et une prof de chant – avaient organisé une petite soirée musicale, dégustative et arrosée. Le lieu – une cour d'immeuble parisienne –, et presque le temps, se prêtaient à accueillir l'été, à prendre un peu de plaisir. Nous étions sur le point de partir, un peu éméchés et obnubilés par le chien à sortir en rentrant, quand le silence a été demandé et qu'une femme s'est mise à chanter a capella des airs traditionnels italiens. L'Italie, c'est, pour moi, avant tout, son cinéma, celui des trente glorieuses allant du néoréalisme aux derniers films de Fellini, en passant bien entendu par la comédie des Risi, Monicelli, Scola… Vient ensuite seulement sa littérature et la figure marquante de Pavese, puis sa peinture. L'écoute inopinée de ce genre de chants me confondait de nostalgie. J'étais heureux quand ce fut fini, et avais déjà le casque à la main, quand une autre femme s'est lancée dans une interprétation encore plus troublante de la chanson de Boris Vian, Fais-moi mal, Johnny. Avec son petit air de Magali Noël – encore Fellini ! – et sa robe moulante, elle y mettait suffisamment de cœur et de la canaillerie pour semer l'émoi parmi les mâles et trouver une certaine complicité chez la gent féminine – Dire qu'à 12 ans, ma fille chantait ça par cœur… 
Sentiments accrus agrémentés d'ironie post-existentialiste avec la chanson suivante, Je suis décadente (La concierge gamberge) de Brigitte Fontaine. Nous sommes alors partis bien heureux, oubliant même de goûter à notre gâteau au chocolat…
 

mardi 23 juin 2015

La rançon


Tout homme ayant connu un instant de lucidité sera voué le reste de ses jours à l'intranquillité.

Johan Koursakov, Carnets

Hot news

Size matters

En vitrine du restaurant japonais devant lequel je passe chaque jour de travail, une grande pancarte affiche le prix des menus. 12 euros pour les adultes, 8 euros pour le menu enfant. Petite précision pour ce dernier, entre parenthèses : moins d'1m20.

Retour à l'équilibre

Je rencontre cette fille, sublime, légèrement déséquilibrée. Elle me dit que ça allait mieux. Toutes ces épreuves - viol à peine sortie de l'enfance, délinquence juvénile, errance, drogues, alcoolisme, père de son enfant volatilisé la veille de l'accouchement -, elle commençait à les surmonter grâce à son psy. Un type très drôle qui lui faisait voir les bons côtés de la vie, qui l'appelait chez elle pour prendre des nouvelles. Et puis, la semaine dernière, elle se rend à sa séance. Porte close. C'est par une autre patiente qu'elle apprend que le psy s'est suicidé. Elle me demande ce que je bois. 

Démolition de l'usine à fiction

Lecture d'une série noire, hautement recommandée ici et là, son auteur devenu une référence en l'espace de deux bouquins. Le récit se déroule à Los Angeles, une démolition déréglée du système hollywoodien. Je ne sais si j'irai au-delà de la page 40. Suis-je trop sensible ou plutôt insensible à la métaphore qui fait de deux des personnages principaux des amoureux incestueux, l'un avec sa soeur, l'autre avec sa fille, se noyant ainsi parfaitement dans une industrie de petites et grosses combines entre copains et coquins ? Un sordide trop propre, fric, partouzes, flingue, drogues et vidéos, trop plein de scandales convenus, une mécanique trop parfaitement huilée, ça me glisse des mains tous les soirs. 


Silence

Le téléphone annonce un nouveau message et elle s'emporte. Il suffit qu'elle monte coucher sa fille pour que les SaimeS se multiplient. Je pourrais au moins être discret, mettre l'appareil sur silencieux. Je n'ai rien à cacher. C'est ma fille qui me fixe un rendez-vous pour demain. Elle s'excuse, c'est parce qu'elle m'aime qu'elle est sous l'emprise de la jalousie. Je chope un livre de Léautaud et lui lis ce propos d'un jour : La jalousie est le signe du manque de fatuité, du sens critique, de l'intelligence en amour. Un sot vaniteux n'est jamais jaloux. 
Elle remonte, rassurée. Et moi, je me demande pourquoi son téléphone reste en permanence en mode silencieux...

Seul contre toutes

Rebellion des footballeuses de l'équipe d'Espagne après une Coupe du monde ratée. Elles ne supportent plus le sélectionneur national, un vieux de la vieille, en place depuis 27 ans ! Grand déballage dans la presse. Manque de sérieux dans la préparation de la compétition, machisme, paternalisme, mépris, tout y passe. « Y’en a pas une pour se comporter en femme et me faire un petit café ? » C'est le genre de blague qu'affectionne le personnage qui se cramponne, si j'ose dire, à son poste et refuse de présenter sa démission malgré un front composé de 23 joueuses solidaires. 


Erreur de casting

James Horner, compositeur de la BO de Titanic, meurt dans un accident d'avion. 

En perdition

Ute Mahler

dimanche 21 juin 2015

La faute au paysage


Un homme n'aura jamais assez de vies pour se hisser au sommet de son art, sans compter qu'ensuite, au sein de l'humanité tout entière, il ne se trouvera personne pour comprendre son œuvre. Votre toile ne nous plaît pas ; hé, ne croyez pas que nous manquons de goût ; c'est la faute au paysage, il ne méritait pas d'être peint. Je suis en train de mourir sans souffrir de quoi que ce soit, je meurs de ne plus vouloir m'accrocher à un monde aussi insensible. Quand je jette un œil par la fenêtre, la luminescence d'un jour hideux me tord l'estomac. N'y a-t-il personne d'autre qui éprouve la même chose que moi ? Serais-je réellement devenu fou ?
Charles Bukowski, Un carnet taché de vin

Au complet


Continuant à décrire mes habitudes et mon mode de vie chez moi, après ce problème de nourriture qui a été résolu avec le secours de la religion, comme on verra dans un instant, je remarque que je me rends parfois chez les bonnes putes, et j'emploie ce mot dans son sens le plus noble, avec toute mon estime et ma gratitude, lorsqu'on prend soin de moi. Je me sens soudain au complet quand j'ai deux bras de plus. Il y en a une, Marlyse, qui me regarde dans les yeux, lorsqu'elle s'enroule autour de moi, et qui me dit :
— Mon pauvre chéri.
J'aime. J'aime qu'on me dise mon pauvre souris… chéri, je veux dire. Je sens que je fais acte de présence.
Elle ajoute souvent :
— Enfin, tu as un regard. Au moins, avec toi, on se fait regarder. C'est pas seulement l'endroit. Allez, viens que je te lave le cul.
Emile Ajar, Gros-Câlin, 1974

samedi 20 juin 2015

Une sexualité rude ?

Je me permets de revenir sur la récente et nouvelle relaxe de DSK en citant cet article paru sur le site Les mots sont importants, animé par Sylvie Tissot et Pierre Tévanian.
C’est sans surprise mais avec colère et écoeurement qu’on a appris l’issue du procès Carlton, et la relaxe de Dominique Strauss-Kahn. L’impunité est donc totale. Mais à cela s’ajoute le sentiment pénible que certaines conclusions féministes tirées de ces affaires - la nécessaire pénalisation des clients de prostituées – ne sont pas les bonnes. Car elles reposent sur une lecture aussi biaisée que celle qu’en a faite le président du tribunal.
Selon ce dernier, Dominique Strauss-Khan « prétend qu’il ignorait la présence de prostituées et leur rémunération ». Mais « même s’il avait été au courant, il n’a fait que bénéficier d’une prestation sexuelle de groupe […]. Il a donc eu, comme les autres membres du groupe, un comportement de client ».
Or que nous disent les prostituées sur ce « comportement de client » qu’avait Dominique Strauss-Kahn ? Plusieurs ont raconté comment il les avait forcées à des rapports sexuels d’une violence inouïe. Comment, alors qu’elles refusaient certaines pratiques, il les avait, si besoin avec l’aide d’un complice, immobilisées pour arriver à ses fins. DSK appelle cela une « sexualité rude », on parlera plus sobrement de viol.
La suite ici

Pourriture de vie

Graham Smith

mercredi 17 juin 2015

vendredi 12 juin 2015

Sortir du brouillard




Olmo Calvo


Cuesta abajo


La prof de piano de ma belle-fille enseigne le tango. Nous l'avons appris par hasard, un mail qui n'aurait pas dû nous arriver. Nous avons d'abord été surpris puis séduits par la perspective d'un concert un dimanche après-midi. Ma compagne et moi pourrions être rangés dans la catégorie des nostalgiques - si tant est que nous devions être mis quelque part... Nous nous sommes rapidement découvert un goût commun fort prononcé pour cette musique extrêmement sensuelle et mélancolique.
Plutôt qu'un concert, il s'agissait d'un bal avec orchestre. Nous avons trouvé une place sur un canapé qui en avait vu bien d'autres et n'avons plus bougé de là. Nous admirions certains couples de danseurs, des jeunes, des vieux, tout en espérant passer inaperçus, maudissant notre maladresse innée...
Je me suis souvenu qu'autrefois, une jeune fille persuadée que ma passion pour cette musique me conduirait à conduire ses pas et autres boleos faillit me congédier lorsque je lui avouais mon incompétence en la matière. Fort heureusement, j'avais à cette époque d'autres qualités qui m'évitèrent de passer une nuit sous les ponts de la Seine.
La prof de piano insiste. Elle peut nous apprendre, ce n'est pas difficile. Comment lui expliquer que c'est un peu tard, que nous sommes déjà Cuesta abajo ?
J'ai lu ou entendu quelque part que cette musique avait été créée dans les bas-fonds de Buenos Aires et de la Plata (le fleuve séparant l'Argentine de l'Uruguay), que les hommes, fort nombreux dans la capitale argentine au début du XXe siècle, en ont inventé les pas en dansant entre eux dans les bordels, le temps qu'une fille se libère.
Comme tout genre, le tango a été maintes fois revisité depuis le démiurge Piazzola. Il y a quelques années, j'ai découvert un nouvel interprète, un type à la voix déraillée, venu du rock post-punk, Daniel Melingo.
C'est à Madrid, dans les années de la Movida, que l'on trouve trace de Melingo. Il collabore notamment au groupe Los Abuelos de la Nada, au sein duquel il croise Andrès Calamaro aux claviers, Melingo jouant du saxo. 



Après une vie déjà bien remplie, arrosée et survitaminée, dans les années 1990, Melingo revient à Buenos Aires et renoue avec le tango en fabriquant une émission de télévision dédiée au genre. Puis se lance dans la composition tanguée et des reprises de classiques et chansons du folklore. Un doux et furieux mélange des genres dont on ne se lasse pas. 






mercredi 10 juin 2015

Eustache, la nuit



Ce soir, à partir de minuit, Jean Eustache parlera dans le poste. Si j'ai bien compris, il s'agit d'une émission de Claude-Jean Philippe, datant de 1977, année de la réalisation du diptyique Une sale histoire.
Ce sera sur la plage dite Les nuits de France culture. A ne pas rater, en direct ou en podecaste.

Question de matos


jeudi 4 juin 2015

Voyez la différence !


Voilà, ça recommence dans à peine quinze jours ! Et c'est comme ça tous les mois de juin depuis 8 ans.
Le cinéma espagnol s'invite à Paris une semaine durant. Cette année, le Louxor, dans le 18e arrondissement, accueille la manifestation organisée par l'association Espagnolas en Paris.
Nicolas Guerin

De nombreux invités viendront présenter les films, tous inédits par ici, et un hommage mérité sera rendu à Géraldine Chaplin (photo ci-dessus), fille immense de qui vous savez et égérie de Carlos Saura dans les années 1970, même punition pour l'inestimable Jose Sacristan, légende vivante du cinéma ibérique (photo ci-dessous).
Et vous savez quoi ? Tous deux seront là !

De plus, cette année, a été créé un Prix AU public. Le principe : tirage au sort d'un spectateur ayant assisté à l'une des séances et ayant rempli son petit bulletin. Chaque heureux élu se verra remettre un billet Paris-Barcelone aller-retour pour deux personnes, en train à grande vitesse s'il vous plaît...
Vous n'allez pas me sortir l'excuse des épreuves du bac, comme ma fille aînée, donc j'espère vous y croiser.

Le programme, c'est ici :

Mercredi 17 juin
19h00 - Carmina y amén, de Paco León (1h40). Avec Carmina Barrios, María León, Paco Casaus y Yolanda Ramos.  
            Présenté par Paco León.

21h30 - Hommage à l’acteur JOSÉ SACRISTÁNsuivi de l’avant-première de Magical Girl (La niña de fuego), de Carlos Vermut (2h07). Avec José Sacristán, Bárbara Lennie (sortie nationale le 12 août 2015).
            En présence de José Sacristán, Bárbara Lennie et Carlos Vermut.

            Jeudi 18 juin
19h00 - No todo es vigilia, de Hermes Paralluelo (1h38). Avec Felisa Lou et Antonio Paralluelo
            Présenté par Hermes Paralluelo.

21h30 – Ocho apellidos vascos, de Emilio Martínez Lázaro (1h39). Avec Clara Lago, Dani Rovira, Carmen Machi, Karra Elejalde.
            Vendredi 19 juin
19h00 - Ärtico, de Gabriel Velázquez* (1h18). Avec Víctor García et Juanlu Sevillano.
            Présenté par Gabriel Velázquez et son coscénariste Manuel García.
            En collaboration avec le festival Cinespaña de Toulouse.

21h30 - Rastros de sándalo, de Maria Ripoll (1h35). D’après le livre de Anna Soler-Pont. Avec Aina Clotet, Nandita Das.
            Présenté par Aina Clotet et Anna Soler-Pont

            Samedi 20 juin
19h00 - Pos eso, de Sam (1h12). Avec les voix de Anabel Alonso, Santiago Segura, Alex Angulo, José María Íñigo.
21h30 - Hommage à l’actrice GERALDINE CHAPLINsuivi de Dólares de arena, de Israel Cárdenas et Laura Amelia Guzmán (1h25) d’après le roman de Jean-Noël Pancrazi. Avec Geraldine Chaplin, Yanet Mojica, Ricardo Ariel Toribio.
            En présence de Geraldine Chaplin et Jean-Noël Pancrazi.
            En collaboration avec Cinéma Mexique Paris.

            Dimanche 21 juin - ¡ Fête de la musique !
19h00 - Paco de Lucía, la búsqueda, de Curro Sánchez (1h32). Avec Paco de Lucía, Alejandro Sanz, Rubén Blades, John McLaughlin, Carlos Santana, Estrella Morente.
21h30 - La muerte en la Alcarria, de Fernando Pomares (1h24). Avec les frères Enrique et Roberto Cubero.
            Présenté par Fernando Pomares, Enrique et Roberto Cubero.

            Lundi 22 juin
19h00 - Loreak, de Jon Garaño et Jose Mari Goenaga (1h39). Avec Nagore Aranburu, Josean Bengoetxea.
            Présenté par Jon Garaño, Jose Mari Goenaga et Josean Bengoetexea.

21h30 - Stella cadente, de Luis Miñarro (1h39). Avec Alex Brendemühl, Bárbara Lennie, Lola Dueñas, Lorenzo Balducci.
            Présenté par Luis Miñarro et Alex Brendemühl.

            Mardi 23 juin
19h00 - Negociador, de Borja Cobeaga (1h29). Avec Ramón Barea, Josean Bengoetxea, Carlos Areces, Raúl Arévalo.
            Presenté par Borja Cobeaga, Ramón Barea, Josean Bengoetxea.

21h30 - Felices 140, de Gracia Querejeta (1h38). Avec Maribel Verdú, Antonio de la Torre, Eduard Fernández, Marian Álvarez, Nora Navas.
            Presenté par Gracia Querejeta et Maribel Verdú.


Le lieu des festivités : 

LOUXOR, Palais du cinéma
170 boulevard Magenta
75010 Paris
Métro Barbès-Rochechouart

Les conditions  :

Plein tarif : 9€20 • Tarif réduit : 7,60€ •
Carte de 10 entrées : 51€
Carte de 5 entrées : 31€
(cartes non nominatives, utilisables à plusieurs)

mardi 2 juin 2015

L'imposture à visage humain



Un héros de notre temps

Peteski


Tu me connais, depuis, quand même. Je ne peux pas m'arrêter, tu le sais bien. Je commence une tablette de chocolat, je dois aller au bout, quitte à être malade toute la nuit. Pareil pour tout. Un verre de vin, en lisant, ah, tiens, c'est fini, il n'était pas vraiment rempli, gentillet pour un premier, allez, un autre petit, et finalement, j'ai bu plus de la moitié de la bouteille presque malgré moi. Et c'est comme ça pour tout, tu me connais, penser que ça peut changer un jour, que je peux devenir raisonnable, ce n'est pas raisonnable, pas à mon âge. Oui, c'est moi qui ai mangé le paquet de gâteaux de ta fille, je n'ai pas pensé qu'elle n'aurait rien pour son goûter, pareil pour les belles framboises que tu lui avais achetées, je ne savais pas que c'était pour elle, oui, c'est hier soir, en regardant le match en streaming que j'ai fait brûler les dernières bûches, j'aime bien regarder le foot devant le feu, je te l'ai déjà dit, je sais qu'on n'a plus de fric pour racheter du bois, mais le printemps va bien finir par arriver, il ne restait pas grand-chose dans le bocal de fruits secs, je te jure. Mais bon, tu me connais, chérie. Au lit, c'est pareil mais là, comme par hasard, mes travers qui t'horripilent et te font penser à quitter un de ces prochains quatre ce pauvre type névrosé que tu as mis dans ta vie voilà maintenant cinq ans, tu les supportes sans mal, au lit, mes défauts, alors, je te demande un truc, un seul, c'est que tu sois cohérente pour une fois !