On a besoin d'encouragements. On a besoin que le monde nous dise qu'il sait qu'on existe, qu'on fait partie de lui. Ça m'a sauvé pendant les années soixante - avoir un poème, une nouvelle publiés de temps en temps dans une revue (...) A un moment, je n'avais plus ni le temps ni le cœur d'écrire quoi que ce soit. La seule lumière que je percevais au bout du tunnel était celle d'un train qui m'arrivait en pleine face. Je recommençais tout à zéro sans arrêt - je l'ai fait un nombre incalculable de fois. Je suis plus discipliné aujourd'hui. Non, je ne suis pas plus discipliné, mais j'ai plus de temps. Ecrire est devenu un mode de vie, et ça n'a pas toujours été le cas. C'est lié au fait que je vieillis et que je m'améliore : je peux récolter les fruits de mon travail. Beaucoup de choses ont eu lieu, j'ai pris de bonnes leçons. J'ai eu de la chance. J'ai travaillé dur aussi, mais c'était nécessaire.
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