Une amie avec qui je prenais un café cet après-midi me racontait ses déboires et son divorce, presque un pléonasme. Son ex refuse de payer. Refuse de partager. Refuse de déclarer son patrimoine. Ce n'est pas le premier. D'autres mieux placés, élus, omettent parfois certains avoirs à l'étranger ou sur le compte de sociétés fantômes. On n'en est pas là avec l'ex. Et puis il est sympathisant Front de gauche. Le type vient de s'acheter une résidence en Normandie avec sa nouvelle compagne, mais laisse la mère de ses trois enfants sans le sou – elle gagne bien moins que lui et de manière irrégulière –, faisant traîner la procédure, mégotant sur les frais occasionnés par les activités des gosses, proposant une somme ridicule concernant l'appartement conjugal estimé à sept fois plus. Bref, un gars délicieux. « S'il déclarait son patrimoine honnêtement, il serait soumis à l'ISF », remarque mon amie, remarquant combien il était absurde, gênant même, de demander une aide juridictionnelle alors que le père de ses parents est tellement blindé… Elle se consolait en pensant qu'un jour ses enfants toucheront un bel héritage.
Je lui ai proposé d'appeler un copain albanais qui, pour une modique somme, se chargerait d'alléger ses tourments. Elle a refusé, cette idiote. J'ai payé les cafés.
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