Un jeune couple avec bébé s'est installé dans ce café, en face de moi. C'est l'heure du goûter pour tout le monde. La mère sort le marmot braillard de la poussette et défait son gilet. Son homme s'interpose. Il semble gêné. Elle retient son geste. Les cris du bébé reprennent de plus belle. L'homme sort alors d'un sac une de ces anciennes couches en tissu que l'on utilise désormais comme doudou. La solution pour stopper les pleurs ? Non, il dépose la couche sur l'épaule de la mère afin de cacher le sein que je ne saurais voir. Il se livre alors à un exercice périlleux : ôter la manche du gilet de sa femme sous la couche afin de pouvoir relever le pull et libérer ainsi le sein. L'opération prend suffisamment de temps pour qu'il se sente ridicule. Même pas.
Sur la table, je distingue un bout du titre de son livre posé entre les deux smartphones. Ça parle de servitude. Avec un point d'interrogation. Et tandis que l'enfant tête enfin, le père fait glisser ses doigts sur l'écran de sa machine, aussitôt imité par sa compagne. Ils se parlent désormais sans se regarder.
Et lorsqu'elle se tourne de l'autre côté, plaçant son enfant sur l'autre sein, le père pointe son smartphone sur la tétée, ça fera une belle photo pour Facebook !
Sur la table, je distingue un bout du titre de son livre posé entre les deux smartphones. Ça parle de servitude. Avec un point d'interrogation. Et tandis que l'enfant tête enfin, le père fait glisser ses doigts sur l'écran de sa machine, aussitôt imité par sa compagne. Ils se parlent désormais sans se regarder.
Et lorsqu'elle se tourne de l'autre côté, plaçant son enfant sur l'autre sein, le père pointe son smartphone sur la tétée, ça fera une belle photo pour Facebook !
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