Man Ray via Lanavenotte |
On me signale qu'une récente vidéo postée ici, par sa forme, son ton et son son, serait quelque peu agaçante et finalement susceptible de rendre un peu plus confus le paysage médiatico-politique. Peut-être. Et ce serait dommage. Que les inconsolables irrités me pardonnent. Pour eux, pour tous les autres, afin de compléter, porter un autre éclairage sur le sujet, sous une autre forme, voici quelques lectures supplémentaires... ainsi qu'une autre vidéo.
Le premier texte est signé Serge Halimi. Il figure dans le dernier numéro du Monde diplomatique et il commence ainsi :
Nous entrons dans une ère politique où bien des phrases qui commencent par « Ce serait la première fois que... » semblent annoncer la réalisation d’une éventualité jusqu’alors inconcevable. En ce printemps 2017, l’élection présidentielle française marque ainsi la première fois que l’on ne s’interroge plus sur la présence du Front national (FN) au second tour : on pose l’hypothèse, encore très improbable, de sa victoire. La première fois que nul ne défend le bilan d’un quinquennat alors même que deux anciens ministres du président sortant, MM. Benoît Hamon (Parti socialiste, PS) et Emmanuel Macron (En marche !), participent au scrutin. La première fois aussi que les candidats du PS et de la droite, qui ont gouverné la France sans discontinuer depuis le début de la Ve République, pourraient être conjointement éliminés dès le premier tour.On chercherait également en vain des précédents à une campagne aussi parasitée par l’information continue, (lire la suite ici)
Une vidéo maintenant, extraite du dernier numéro de l'émission de Daniel Mermet. Un entretien réunit François Denors, chercheur en sociologie au CNRS et Paul Lagneau-Ymonet, professeur de sociologie à l’université Paris-Dauphine.
Il n'y a pas de suite parce que je ne suis pas abonné à Là-bas... Mais, pour ceux qui n'aiment pas les jeux vidéo et préfèrent lire, voici un autre papier du Diplo (désolé, je ne suis pas abonné au Figaro, au Monde ou à Libé), signé par les deux lascars ci-dessus interviewés, rejoints par leur compère Sylvain Thine. Certes, ça date un peu, mais rien, ou si peu, n'a changé...
Publié aux Etats-Unis en 1956, en pleine guerre froide, L’Elite du pouvoir de Charles W. Mills a suscité d’intenses controverses. Ce livre démontrait en effet que le pays censé incarner le pluralisme démocratique était en réalité contrôlé par une étroite minorité d’individus juchés aux postes de commande des plus puissantes institutions de la société moderne (Etat, grandes entreprises, armée, médias, etc.). Le sociologue reconnaissait que « l’élite du pouvoir » se laisse difficilement circonscrire : « Les hommes des sphères supérieures sont impliqués dans un ensemble de “bandes” qui se recoupent et de “cliques” unies entre elles par des liens compliqués. » Dans la France contemporaine, les choses sont plus simples : un mercredi par mois, vers 20 heures, l’élite du pouvoir s’attable dans les salons cossus de l’Automobile Club de France pour le dîner du Siècle.
De l’aveu même de l’ancien président de cette association, on y mange plutôt mal... (la suite ici)
Promis, la prochaine fois, on parle football, bière et filles à poil...
Chère consolation, vous n'imaginiez pas, tout de même pas que l'entre-soi était réservé aux prolos amateurs de mousse au sein des ultimes bistrots encore potables ? Ceux qui se prennent pour des puissants, et ne sont bien souvent que de vulgaires rouages, sont forcément amenés à se fréquenter pour jouer à leur kriegspiel minable.
RépondreSupprimerDu coup, on vous conseille ce petit pamphlet, modèle du genre, dont certains trouveront le ton dégoûté énervant aussi mais qui correspond assez à notre état d'esprit :
https://www.youtube.com/watch?v=jSfC9hc4ZfI
Salud !
Jules
eh eh eh...
Supprimerhttp://nosconsolations.blogspot.fr/2016/12/le-passeur.html
Tabarnac ', j'avais oublié ce billet là.
RépondreSupprimerY'a pas, on pourrait presque être copains.
J.
N'exagérons rien...
SupprimerC'est vrai ça.
RépondreSupprimerIl eut d'abord fallu s'être rencontrés en chair et en os (et un peu en mousse aussi).
J.