mercredi 9 novembre 2016

Après la démocratie (suite)

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Ayé, la catastrophe est arrivée, les marchés, que dis-je ?, le monde s'écroule, le fascisme est à nos portes (qui l'aurait cru ?), les sondages se sont plantés comme jamais, les experts itou, et les stars millionnaires vont devoir mettre leur menace d'exil à exécution. De là à ce qu'on demande aux Américains de retourner aux urnes...
Trump est certes un insupportable histrion mégalomane, xénophobe, bas de plafond et star de la téléréalité. Mais sa victoire n'est une surprise que pour les analystes, journalistes et politiques qui n'ont pour les populations malmenées par la globalisation, les délocalisations, les paumés et les laissés-pour-compte, que mépris, ignorance et cynisme. 
En septembre dernier, sur le site de l'association qu'il dirige, Ignacio Ramonet soulevait quelques points du programme du candidat républicain que les grands médias avaient quelque peu passées à la trappe. Bien entendu, rien ne dit que Trump président fera ce que Trump candidat avait promis. Et que son élection n'est pas un événement inouï, qui va encourager certains ici ou là à poursuivre leur oeuvre nauséabonde. Mais relire aujourd'hui ce papier permet une analyse un peu plus fine que ce l'on reçoit sur la trompe depuis ce matin... 

Il y a encore quelques semaines – à plus de deux mois de l’élection présidentielle du 8 novembre prochain aux Etats-Unis –, tous les sondages donnaient Hillary Clinton, la candidate du Parti démocrate, gagnante. Il semblait alors évident que, malgré la masse des préjugés machistes, Mme Clinton serait la première femme à occuper le bureau ovale de la Maison Blanche et à tenir les rênes de la plus grande puissance de notre temps.
Qu’était-il arrivé au candidat du Parti républicain, le médiatique Donald Trump dont l’ascension était considérée comme « irrésistible » ? Pourquoi s’était-il effondré dans les sondages ? Sept Américains sur dix déclaraient alors qu’ils n’en voulaient pas comme président ; et à peine 43 % l’estimaient « qualifié » pour siéger à la Maison Blanche (65 % considérant, en revanche, que Mme Clinton était parfaitement apte à exercer cette tâche).
(la suite ici)

2 commentaires:

  1. On a tout de même quelque peine à envisager Trump en fossoyeur du néo-libéralisme. On l'imagine plutôt devenir beaucoup plus "raisonnable" tel un vulgaire social-démocrate. D'ailleurs la bourse va déjà beaucoup mieux.
    Mais il est vrai qu'on a du mal à ne pas sourire à la défaite de la Clinton;
    Pour l'instant ce serait plutôt Amerikka is back.
    Jules

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    1. Effectivement, Trump est le produit de cette mélasse libérale, mais comme on le sait, ce ne sont pas les présidents qui décident de la politique du pays…

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