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à Pierre Vallières et Charles Gagnon
Je vous salue clandestins et militants, hommesplus grands pour toujours que l'âge de vos juges
camarades,
votre pas dans les parages encore incertainsde ces jours de notre histoire où vous allieztouchant le fond âpre, l'étendue paniqueet l'abandon des nôtres par qui nous savons
camarades,
comme arbres avec un arbre, mur avec un murcomme souffle dans le jour et nuit dans la nuitparmi les révélations souterrraines de la colèreparmi le déferlement des compassions noueusesavec la peur et l'angoisse tenues sous le regardmarqués par le scandale du dérisoire embrasementde ceux qui changent la honte subie en dignitéet l'espérance a fini de n'être que l'espérance
camarades,
nombreux dans celui qui va seul au rendez-vousavec notre nom et notre visage pour le mondechacun dans chacun n'étant plus divisé en soi
Gaston Miron, L'Homme rapaillé
Superbe.
RépondreSupprimerJ.
Quand je vous aurais dit que c'est l'ami Falardeau qui m'avait fait découvrir Miron... Mon exemplaire de L'Homme rapaillé fut d'ailleurs acheté à Montreal.
SupprimerDécidément, le hasard n'en est jamais tout à fait un.
RépondreSupprimer(Tiens, le vieux Léo a été remplacé par une créature).
Oui, Julio, le hasard objectif peut-être...
SupprimerQuant à Leo, j'ai décidé de me calmer, jeter mes vieux disques et livres libertaires, et me vouer corps et âme aux images jeunes, sexy et dynamiques...
Faut bien vivre avec son temps.
RépondreSupprimerVous eussiez pu rajouter "mondialisées", comme l'aurait écrit Marco Polo.
Salud !