jeudi 13 avril 2017

Fondre sous la pluie


Ça n'a aucun sens, cette existence pleine de souffrance. L'amour est un chien de l'enfer. Et c'est ce qui nous tient. Ces errances éperdues et ces torrents endiablés, comme dans un film de Cassavetes, une histoire de Bukowski ou une chanson de Cohen. Seuls les imbéciles s'obstinent à ne rien y comprendre. A ne pas vouloir y goûter. A préférer une relation stable, une vie rangée, un téléphone dernier cri, des fringues à la mode, des congés payés et des RTT. Qu'ils aillent au diable !










Ne rentre pas chez toi avec ton érection

Je suis né dans un salon de beauté
Mon père s'occupait des cheveux
Ma mère était une fille qu'on pouvait appeler
Et quand on appelait elle était toujous là

Mais ne rentre pas chez toi avec ton érection
Ça ne peut que te rendre fou
Tu ne peux pas te branler (ou la briser)
avec tes disques de la Motown
Tu ne peux pas la faire fondre sous la pluie

J'ai regardé derrière tous ces visages
Ce sourire que tu descends sur tes genoux
Et les lèvres qui disent, allez, goûte-nous
Et quand tu essaies, elles te font dire S'il te plaît

Voici ta fiancée recouverte de son voile
Approche-la, misérable, si tu l'oses
Approche-la, singe, avec ta queue dressée
Quand tu l'auras eue elle sera toujours là

Et je travaille dans ce même salon de beauté
Je suis enchaîné à l'ancienne mascarade
Le rouge à lèvres, les ombres, le silicone
J'ai repris la boutique de mon père

Mais ne rentre pas chez toi avec ton érection
Ça ne peut que te rendre fou
Tu ne peux pas te branler (ou la briser)
avec tes disques de la Motown
Tu ne peux pas la faire fondre sous la pluie

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