Why do you stand by the window
Abandoned to beauty and pride
The thorn of the night in your bosom
The spear of the age in your side
Lost in the rages of fragrance
Lost in the rags of remorse
Lost in the waves of a sickness
That loosens the high silver nerves
Oh chosen love, Oh frozen love
Oh tangle of matter and ghost
Oh darling of angels, demons and saints
And the whole broken-hearted host
Gentle this soul
And come forth from the cloud of anoint
And kiss the cheek of the moon
The New Jerusalem glowing
Why tarry all night in the ruin
And leave no word of discomfort
And leave no observer to mourn
But climb on your tears and be silent
Like a rose on its ladder of thorns
Oh chosen love, Oh frozen love...
Then lay your rose on the fire
The fire give up to the sun
The sun give over to splendour
In the arms of the high holy one
For the holy one dreams of a letter
Dreams of a letter's death
Oh bless thee continuous stutter
Of the word being made into flesh
Oh chosen love, Oh frozen love...
Gentle this soul
Pourquoi restes-tu près de la fenêtre
abîmé dans l'orgueil et la beauté ?
l'épine de la nuit enfoncée dans le sein
et l'épieu de ton âge plongé dans le côté;
perdu dans les violences des parfums
perdu dans les haillons du remords
perdu dans les vagues de la maladie
qui relâche les hauts nerfs d'argent
O amour choisi, O amour trahi
O matière et esprit embrouillés.
O aimée des anges, des démons et des saints
et la grande armée des coeurs brisés -
Douce cette âme.
Sors de ce nuage d'ignorance
et baise la joue de la lune;
le code de la solitude brisé
pourquoi rester seul et confus ?
Et ne laisse aucun mot de gêne,
aucun témoin pour pleurer,
mais escalade tes larmes et reste muet
comme la rose sur son échelle d'épines.
Puis dépose ta rose sur le feu;
le feu s'abandonne au soleil;
le soleil cède au merveilleux
dans les bras de l'Etre sacré;
car l'Etre Sacré rêve d'une lettre -
rêve de la mort d'une lettre -
Oh bénis le bégaiement éternel
du verbe qui se fait chair.
O amour choisi, O amour transi
O matière et esprit embrouillés.
O aimée des anges, des démons et des saints
et la grande armée des coeurs brisés -
Douce cette âme,
douce cette âme.
Traduction de Jean Guiloineau
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