– Vois-tu, Sylvie…
Il avait envie de parler, de parler de lui, comme toujours. Il ne savait pas par quel bout commencer. Il avait des timidités, des pudeurs, comme tout à l'heure, quand il était entré dans la salle à manger et qu'un sourire à peine dessiné avait suffi à le faire rougir. Il aurait pu dire : « Je ne suis pas si mauvais que ça… » Mais ce n'était pas exactement sa pensée. Ils étaient tout baignés de soleil, et leur peau avait une bonne odeur d'été. Quand on passait de la lumière dans l'ombre, on sentait à la nuque une délicieuse fraîcheur.
Georges Simenon, Au bout du rouleau, 1947
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire