…on n'est pas malheureux par suite de quelque malchance extraordinaire, parce qu'on n'a pas, comme tout le monde, trouvé la femme idéale, ou pour avoir reçu sur la tête une tuile malencontreuse. Non, on est malheureux parce qu'on s'est fabriqué un caractère qui attire le malheur comme l'aimant attire l'acier. C'est lui qui vous rend malheureux, vous et votre entourage, et c'est lui aussi qui éveille en vous le besoin de vous donner raison, notamment quand vous avez tort. Car il n'est pas dans la nature humaine de chercher en soi-même l'origine de ses maux, tant qu'elle a la moindre chance de la trouver ailleurs…
lundi 8 février 2016
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Cher C.,
RépondreSupprimerMerci d'évoquer le formidable Marcel Levy.
"La Vie et moi" est un livre à nul autre pareil.
En revanche (si je me souviens bien) la préface de son éditeur phébusien, Monsieur Sicre, "Le Gros" comme l'appelaient ses collaborateurs, ne laisse pas d'être irritante autant qu'éloquente. il y raconte un peu comment il a reçu les tapuscrits inédits de cet inconnu Marcel Levy, d'un âge déjà canonique, avec une de ces condescendances et sur un de ces tons ! La chance de recevoir de telles pages auraient dû le ramener à plus de modestie et de gratitude. Certes c'est grâce à "Le Gros" que l'ont peut lire en volume les écrits autobiographiques de Marcel Levy, mais cette préface en dit long sur l'infatuation de tant d'éditeurs et de celui-ci en particulier : on peut en conclure que quels que soient le lair qu'ils ont eu et le génie de certains de leurs auteurs, ils ne les méritent pas à leur catalogue et ne les aiment en définitive pas du tout. Les publient-ils alors uniquement pour ne pas en laisser l'opportunité à la concurrence ?
Monsieur Sicre a par la suite été bien puni, il a morflé méchamment, perdu sa maison d'édition etc. Ne l'accablons pas.
Ce qui compte c'est de pouvoir lire le grand et discret et drôle et émouvant et impitoyable Marcel Levy. Qui nous venge de tous les cons.
L. Watt-Owen