Au moment de la sortie de son dernier film, il se disait cassé par le système de production – qu'il connaissait de A à Z –, la bêtise des décideurs, la logique marchande qui s'est emparée de toute création de l'homme… Je ne sais pas si sa maladie était liée à ces difficultés et au triste constat qu'il en tirait. J'ai eu la chance de le rencontrer longuement quelques jours avant les premiers symptômes, le revoir la veille puis après une première opération. Fils de paysans, intarissable, il aimait parler, raconter des anecdotes de tournage, évoquer la politique, mettre en perspective la situation actuelle, notre avenir. Je ne trouve pas de mots assez justes pour évoquer cette tristesse, et veux garder en tête ces moments privilégiés et rares. Et quelques uns de ses films, les plus personnels… Et pense à Dominique et à leurs enfants.
Tant de chefs-d’œuvre mort-nés faute de rentabilité attendue. Accablant votre article sur le M.D. La loi du marché tue l’art et aussi les artistes.
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