Hier matin, un homme s'est immolé par le feu dans la ville de Rimbaud. Là ou ailleurs, c'est pareil, bien entendu. Avant, on croyait que, mais non. Là ou ailleurs, il y a des gens désespérés dont on ne parle qu'en deux lignes à peine, lorsqu'ils font partie d'une charrette de licenciements ou qu'ils commettent un acte irréparable.
L'homme de 48 ans, dont l'AFP tait l'identité, comme elle le fait pour les terroristes tant que l'enquête est en cours, était l'un de ces assistés chers au journal du marchand de Rafales. En revanche, la dépêche nous informe qu'un autre homme a été brûlé aux pieds en portant secours à la victime et qu'une femme ayant assisté à la scène a été emmenée à l'hôpital en état de choc.
Bénéficiaire du RSA, l'homme sortait tout juste d'un rendez-vous avec un employé du CREF, une association de réinsertion, qui l'accompagne dans son parcours. On ignore la teneur du rendez-vous, les pistes de travail ou de stage évoquées, s'il y en eut, ou encore comment le passage en force, la veille, de la loi pour la croissance et l'activité, dite Macron, a été accueilli par le malheureux et par les membres de cette association qui travaille sur le terrain depuis 40 ans. Le pronostic vital étant engagé, il est probable que nous ne connaîtrons jamais les raisons de ce geste. En revanche, le journaux reviendront aujourd'hui sur la relaxe attendue de DSK, le rappel de ses pratiques sexuelles et la confusion, bien compréhensible dans l'esprit de cet homme qui a sauvé la planète en 2008, entre libertinage et prostitution.
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