L'Egypte bombarde donc la Lybie. Officiellement afin de combattre le groupe Etat islamique qui vient d'exécuter une vingtaine de coptes. Cela n'empêche pas notre gouvernement de plastronner aux côtés du démocrate maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, arrivé au pouvoir au prix d'un coup d'Etat, et du philanthrope Serge Dassault, patron d'un journal toujours en tête de la fronde contre la France des assistés et le trop plein de dépenses publiques, Le Figaro. Cet ancien maire de Corbeil-Essonne aux méthodes contestables, actuellement sénateur, est également, on le sait, le fabricant d'un avion qui, en 27 ans d'existence, n'a jamais été vendu à un autre pays que la France. Depuis sa création, le Rafale a coûté à l'Etat français quelques 40 milliards d'euros. Un millard d'euros a été débloqué en 2014 pour moderniser l'avion dont personne ne veut. Et chaque année, afin de maintenir les 7000 emplois de la chaîne de fabrication de notre ami, la France achète 11 Rafales Dassault pour son armée.
Quelques chiffres que Le Figaro par exemple oubliera de rappeler lorsque notre ministre de la Défense signera ce jour au Caire un marché historique estimé à 5 milliards d'euros et concernant 24 Rafales. De même, ne précisera-t-on pas que l'argent de ce marché est emprunté à des banques françaises et que la caution de cet accord sera prise en charge par un organisme d'assurances, géré par l'Etat français.
L'heure est grave. L'Egypte vient de faire appel à l'aide internationale pour lutter contre les terroristes islamistes. Ce n'est donc pas le moment de polémiquer sur les dépenses publiques françaises et sur les "rentes" de certains industriels...
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