Je ne fêterai pas Halloween ni la Nuit des betteraves grimaçantes. Je n'ai rien contre les clowns contrairement à d'autres en ce moment, ni contre les enfants. Mais je ne me sens ni Américain ni Celte, pas grand-chose en fête. Je préfère boire à la mémoire de Serge Reggiani, ce soir. Le 31 octobre ne correspond a priori à aucune date marquante de sa biographie, ni à sa mort, ni à sa naissance. J'aime mieux quand c'est comme ça. Je ne sais pas pourquoi, j'ai en tête cette Chanson de Paul qui parle d'un café du 15e, de la rue Vivienne - un nom du monde d'avant. Un film de Claude Sautet. Je ne sais pas pourquoi cet Italien a toujours été associé à mon père. Ou le contraire. Peut-être parce qu'il m'est arrivé comme dans La Gana ou chez Fante d'aller avec ma mère chercher mon père dans les bistrots et tenter de le ramener à la maison, quand on parvenait à mettre la main dessus ou dessous. Peut-être parce que mon père apparaît dans un film de Sautet, que je me suis toujours senti un mauvais fils, préférant lâchement accréditer son image de mauvais père. C'est lui qui, dans son imper jaune, parmi d'autres ouvriers, vient porter secours à Yves Robert lors de son attaque. Rien que pour ça, certainement.
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