Existe-t-il encore des auditeurs de France Inter qui pensent s'informer en écoutant leur radio préférée ?
Dans son numéro d'octobre-novembre, le journal amiénois Fakir donne des chiffres que l'on avait pu croiser à d'autres époques en lisant PLPL ou sur le site d'Acrimed, mais qu'il est bon d'actualiser. Ils concernent la grande radio du service public, France Inter, celle qui fabrique du consensus mou et des idées plates et à laquelle le journal fondé par François Ruffin dédie 4 pages. On apprend ainsi que sur 1080 minutes d'antenne, 18 sont consacrées à la classe ouvrière et aux employés. Oui 18 comme 18 minutes. Soit 1,7% du temps de parole pour ceux que notre président nomme les sans-dents. Parlent essentiellement les journalistes (94% d'entre eux tournent en rond dans la Maison ronde, sans jamais mettre le nez dehors), les experts (les mêmes qui bien souvent s'expriment partout ailleurs), les patrons (les mêmes que chérit tant notre président et son premier ministre de gauche), et les artistes venus vendre leur soupe (les mêmes qui squattent tous les plateaux de désinformation).
Jamais le lien entre médias, politiques, entreprise et monde de la finance n'a été aussi fort qu'aujourd'hui. Mais rassurons-nous, nous vivons encore en démocratie. La fonction de service public, piétinée là, est défendue ici.
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