jeudi 1 octobre 2015

Partir

Piet Zwart

Je me souviens d'un entretien avec Georges Simenon dans The Paris Review. Il y affirmait qu’en tant qu’écrivain, il avait dû affronter deux problèmes dans sa vie. Le fait que nous soyons des millions de personnes sur terre mais que la communication véritable s’avère impossible entre deux de ces personnes, était le premier. L’autre était la fuite. Changer totalement de vie en deux jours, sans tenir aucun compte de ce qui s’est passé auparavant, aller vers le néant…
Juan Tallón, El Váter de Onetti



Quand il avait décidé tout à l'heure… Mais non, il n'avait rien décidé ! Il n'avait rien eu à décider. Ce qu'il vivait n'était même pas tout à fait nouveau. Il avait dû y rêver souvent, ou y avoir tant pensé qu'il avait l'impression de gestes déjà faits.
Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde

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