Je partirai en pleine forme
je partirai en gueulant
le plus beau des cris
celui jusque-là retenu
mon plus beau texte
je partirai sans me faire dessus
sans ultime humiliation
sans larmes et sans pardon
je partirai les yeux fermés
les oreilles bouchées
afin d'éviter
la honte de ceux qui resteront
les mots de ceux qui m'accompagneront
surtout qu'on oublie
épreuve courage opération
soustraction courage et amélioration
et mort aux cons
ma seule ambition
surtout qu'on m'oublie
on me le doit
je partirai en gueulant
après un dernier verre
libre et pauvre
comme dans un roman
de Jean-Paul Dubois
C'est beau, cher Nos Consolations. Je ne vous dis pas "courage" puisque ça fait partie des mots que vous voulez éviter et oublier, mais bon, l'idée est là quand même.
RépondreSupprimerMerci. Car l'écriture permet parfois de fanfaronner et de faire le malin... La réalité, c'est autre chose et je ne veux pas la connaître !
RépondreSupprimerTrès belle page !
RépondreSupprimerQui touche son homme.
Je suis sûr que Bukowski aurait apprécié aussi,
et aurait levé sa canette en votre honneur.
L. W.-O.
Cher LWO, n'exagérons rien... Mais ça me touche si ça fait mouche... Bien à vous
SupprimerMais je n'exagère vraiment pas !
RépondreSupprimerJe suis sûr que ces lignes auraient plus à Bukowski.
L.W.-O.
Cher LWO, je crois que c'est l'heure de votre première sieste !
RépondreSupprimerLWO n'exagère pas.
RépondreSupprimerVous n'allez pas vous y mettre vous aussi, cher Frédéric !
SupprimerC'est une conspiration ?
Je vous préviens : le prochain commentaire de ce genre, je ne le publie pas et je vous mets sur liste noire !
Bien à vous, cher maître