A chaque moment du temps, à côté de ce que les gens considèrent comme naturel de faire et de dire, à côté de ce qui est prescrit de penser, autant par les livres, les affiches dans le métro que par les histoires drôles, il y a toutes les choses sur lesquelles la société fait silence et ne sait pas qu'elle le fait, vouant au mal-être solitaire celles et ceux qui ressentent ces choses sans pouvoir les nommer. Silence qui est brisé un jour brusquement, ou petit à petit, et des mots jaillisent sur les choses, enfin reconnues, tandis que se reforment, au-dessous, d'autres silences.
Une pensée pour ce mathématicien, John Conway.
RépondreSupprimerDécouvert sur le tard via quelques videos. Il m'a expliqué les math comme d'aucun.
Passé l'enseignement secondaire, je n'avais strictement rien compris à ce que les profs d'unif essayent, à la hâte, d'expliquer.
Je m'étais arrêté au calcul infinitésimal, à une perception des math comme une matière monolythique, lourde, plongeant dans l'absurde via des outils de plus en plus complexes, abstraits, dont l'utilité me paraissais plus que douteuse.
La contrainte de temps pour "avaler" une quantité de matière toujours plus indigeste rendais l'expérience aussi agréable qu'une scéance de torture.
A travers ses lectures, j'ai compris qu'il n'y avais pas une mathématique, mais bien plusieurs (d'ou le pluriel...); que la discipline comportais une infinités de couches d'abstractions, d'univers, d'outils, de perspectives,... pouvant mener à la folie si on y prenais pas garde.
Cette discipline est, en fait totalement libre. On peut y créer ce que l'on veux avec le déscriptif, les conventions que l'on souhaite.
John Conway aura passé sa vie à jouer; jouer à des jeux d'enfants, les plus simples, les plus basiques; ceux-ci lui inspirants des problèmatiques parfois complexes, une porte ouverte sur de nouveaux univers.
Si l'anglais ne vous rebutte pas, le personnage est attachant:
https://www.youtube.com/watch?v=1eAmxgINXrE