mercredi 30 septembre 2015
lundi 28 septembre 2015
samedi 26 septembre 2015
Du débat médiatique (et de sa critique)
Il est des idées d’une telle absurdité que seuls les intellectuels peuvent y croire.
vendredi 25 septembre 2015
jeudi 24 septembre 2015
Dans le soir...
Une petite fille rentre de la plage, au crépuscule, avec sa mère. Elle pleure pour rien, parce qu’elle aurait voulu continuer de jouer. Elle s’éloigne. Elle a tourné le coin de la rue, et nos vies ne sont-elles pas aussi rapides à se dissiper dans le soir que ce chagrin d’enfant ?
Patrick Modiano, Rue des boutiques obscures
mercredi 23 septembre 2015
lundi 21 septembre 2015
samedi 19 septembre 2015
Rappel
Comme les citoyens de ce pays n’avaient pas la saine habitude d’exiger le respect systématique des droits que leur conférait la constitution, il était logique et même naturel qu’ils ne se soient même pas rendu compte que ceux-ci avaient été suspendus.
José Saramago, La Lucidité
vendredi 18 septembre 2015
La classe
Ceci n'est pas une biographie, ni un roman naturellement, peut-être quelque chose entre la littérature, la sociologie et l'histoire. Il fallait que ma mère, née dans un mileu dominé, dont elle a voulu sortir, devienne histoire, pour que je me sente moins seule et factice dans le monde dominant des mots et des idées où, selon son désir, je suis passée.
Annie Ernaux, Une Femme
jeudi 17 septembre 2015
mercredi 16 septembre 2015
mardi 15 septembre 2015
Je n'aime pas l'hiver
La pleine forme à 76 ans, un plaisir intact de raconter et pour nous de l'écouter traverser les choses de sa vie, du Petit garçon à l'Académie. Le délicieux Jean-Loup Dabadie nous donne rendez-vous tous les soirs de cette semaine sur France culture. C'est à écouter ici ou à podequasseter.
lundi 14 septembre 2015
Déformation professionnelle
Un ami altermondialiste, adepte de la critique des médias, m'a fait parvenir cette compilation qui a, certainement, déjà fait le tour des réseaux sociaux. Je la pose ici, pour tous ceux à qui cela aurait échappé.
Cela se passe de commentaires. On notera simplement que, comme bon nombre de ses confrères, cette reporter hongroise, se place du côté de la police dont elle espère la protection, et dont elle filme, bien entendu, le point de vue. On retrouve ce réflexe professionnel dans toute manifestation. Est-ce parce que Petra Laszlo a des accointances avec l'extrême-droite magyar, comme cela a été dit, toujours est-il que, tout d'abord effrayée par ce qu'elle filme, cette horde de sauvages foulant sa terre, elle file un coup de pied ou deux à ces barbares (le deuxième sur une fillette), avant de n'écouter que son courage et prendre la fuite, puis, une fois la foule sur le point d'être dispersée, Petra reste de pierre et se propose de donner un coup de main à ses protecteurs en tendant la jambe comme un vulgaire arrière central de division de district. Le Prix Pulitzer du journalisme lui tend les bras.
dimanche 13 septembre 2015
samedi 12 septembre 2015
…c'est même à ça qu'on les reconnaît.
L'opposition à l'ordre ultralibéral d'une grande partie des éditorialistes et de leurs hommes de plume ne connaît pas le repos. Ainsi, Le Monde, très injustement nommé "quotidien des marchés" par l'ultragauche, nous offre régulièrement un modèle de discours, désormais bien en place, sur l'état de notre société et la vie des idées. Malgré l'effet 11 janvier, le dessin de presse est dit-on en crise. Fort heureusement, le quotidien fondé par Beuve-Méry et sauvé par ces bienfaiteurs de l'humanité que sont Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, compte encore dans ses rangs le trublion Jean Plantureux, plus connu sous le sobriquet de Plantu, qui, cette semaine, nous gratifia d'un de ces dessins réjouissants dont il a le secret, esprit bien fait réunissant d'un seul trait crise des migrants et archaïque résistance française à la réforme du code du travail, pourtant déjà bien avancée grâce à notre courageux et socialiste ministre de l'économie. On en redemande !
jeudi 10 septembre 2015
C'est possible !
On le sait, en France, nos fonctionnaires, des privilégiés, n'en foutent pas une rame et ne loupent jamais l'occasion de se mettre en grève, prenant ainsi nos concitoyens en otage. L'ami Gilles Balbastre, co-réalisateur de l'excellent documentaire Les Nouveaux Chiens de garde, d'après le travail de l'inestimable Serge Halimi, est allé, sur la demande du cabinet Emergences et le comité d’établissement régional SNCF Nord-pas-de-Calais, fourrer son nez et sa casquette du côté des cheminots et des conditions de travail et d'exploitation du réseau (et des hommes) de la SNCF, à l'heure de la réduction draconienne de la dette publique. Et, étrangement, il en a tiré des images et des propos bien éloignés du discours habituel sur le service public. C'est un plaisir, si j'ose dire… Il existe deux versions de ce film, une courte (56 min.) et une longue (1h45 min.), toutes deux disponibles sur l'indispensable plate-forme vidéo de gougueule. A faire circuler !
Sans espoir
Stephan Vanfleteren
Avant de commencer cette brève histoire, je voudrais faire une observation d'ordre général — la marque d'une intelligence de premier plan est qu'elle est capable de se fixer sur deux idées contradictoires sans pour autant perdre la possibilité de fonctionner. On devrait par exemple pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir, et cependant être décidé à les changer.
Francis Scott Fitzgerald, La Fêlure
mercredi 9 septembre 2015
Terrain vague
Dans cette vie qui vous apparaît quelquefois comme un grand terrain vague sans poteau indicateur, au milieu de toutes les lignes de fuite et les horizons perdus, on aimerait trouver des points de repère, dresser une sorte de cadastre pour n'avoir plus l'impression de naviguer au hasard. Alors on tisse des liens, on essaye de rendre plus stables des rencontres hasardeuses.
Patrick Modiano, Dans le café de la jeunesse perdue
lundi 7 septembre 2015
samedi 5 septembre 2015
jeudi 3 septembre 2015
mercredi 2 septembre 2015
mardi 1 septembre 2015
Toute une vie
Nous mettons toute une vie à comprendre ce qu'un étranger perçoit du premier coup d'œil : que nous sommes aussi insignifiants que les autres.
Nicolás Gómez Dávila
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