et je t'ai attrapée à peine couchéetu as dit j'ai les pieds froids
et je t'ai collée à moiil était temps d'oublier l'hiver moqueurtandis que la pluie frappait les volets intriguant les chatsj'étais persuadée que tu m'avais quittéetu as dit comme une banale évidence de salon
laissant rimer revoir avec jamaisj'ai serré mes bras autour de tes hanches y déchirant la peauque faire d'autre en ce début d'hiver dévastateurnous décomposions un grotesque tableaupas beaux à croirefatigués par l'oubli l'acharnement et le froidet l'âge suintait sur l'oreiller
comme un disque d'été déjà rayénous sommes ces vieux jeunes amoureuxà qui la vie a cessé de sourire tu as dit
nous le savons et nous en foutronset si nous filions
à la pharmacie trouver des pilules pour ne pas rêver ?la lumière baissée je t'ai retournée contre moi
sans un mot un baiser un seul souffledemain à l'aube le réveil déchirera la brumenous nous désolons comme les vignes sous le vent et le gelmais boirons encore quelques verres en attendant la fin
de ce nouvel hiver rieurqu'aurions-nous encore à lui répondre ?viens écrase-moi je dors déjà et tu n'en es plus loin
Charles Brun, C'est déjà ça
mercredi 29 novembre 2017
Gel
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Il est temps que Charles Brun publie ces textes. ( je ne reçois pas internet dans les toilettes )
RépondreSupprimerC'est ce que je me tue à lui dire : Charlie, tes textes sont à chier !
SupprimerL’endroit est propice à la poésie et à la méditation. Charles y côtoierait les meilleurs, les illustres et les injustement méconnus.
SupprimerLe gars Charlie ne manque pas d'humour, j'espère qu'il comprendra que je plaisantais... Ce blogue, et ses rares mais fabuleux lecteurs, aura au moins contribué à faire passer CB du statut d'auteur inconnu à celui d'injustement méconnu, je suis sûr qu'il n'en demandait pas tant...
SupprimerAprès Thiéfaine, l'illustre inconnu de la chanson,Charles
SupprimerBrun,l'encore injustement méconnu de la littérature. "Quand un poète rencontre un autre poète ...".
Florent