La nuit somnambule et inconsciente me dicte toujours les meilleures désinscriptions. Partant, il m'est impossible le matin de les inscrire telles quelles sur mon cahier. 
Lorsque j'avais vingt ans, la plupart des copains de mon âge tentaient de s'émanciper de leurs parents. Moi, je rêvais que s'émancipent les miens.
J'aurais aimé être un de ces footballeurs que l'on achète uniquement pour blanchir de l'argent, passant d'un club à l'autre, sans jamais en porter le maillot, sans même avoir le temps de défaire mes valises.
D'après une histoire vraie... Un film qui fait du bien... Un témoignage bouleversant... Ce type de slogan suscite en moi des envies de meurtres. Dont je me garde bien, ces cons seraient capables d'en tirer de nouveaux produits aux accroches édifiantes.
Lorsque ma fille a quitté la maison, elle m'a serré dans ses bras, me faisant promettre de l'appeler si ça n'allait pas. Et tous deux, nous avons planqué nos larmes gauchement, comme lors de la projection, à la Cinémathèque française, du film de Sirk, Le Mirage de la vie.
Improvisation est le terme que je préfère. Il s'applique parfaitement à tous les moments importants de ma vie. Comme aux autres. 
A vingt ans, j'ai compris qu'il me fallait, comme on dit, connaître la vie. J'ai bourlingué, aimé, multiplié les boulots, eu des enfants, morflé, trahi. Avec l'âge, je me suis assagi, ai appris à boire et à lire. Aujourd'hui, le peu que je sais encore, je l'ai appris par les livres et les bistrots. Il me faudrait repartir à l'aventure mais je n'en ai plus ni la force ni le désir. A cause des livres ou de l'alcool ? 
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire