dimanche 31 janvier 2016

Verbatim democraticon



Julien Brygo




Un ami qui prétend me vouloir du bien m'envoie cette vidéo, apparemment peu montrée par les médias dominants de chez nous. Il s'agit d'un extrait de l'entretien accordé par notre Premier ministre à la BBC. On saisit ainsi bien mieux les valeurs défendues au sommet de l'Etat (d'urgence). Même la journaliste britannique n'en revient pas. A déguster…


Bien entendu, on pourrait lui préférer un autre entretien, celui réalisé par Gildas Le Dem avec l'historienne Sophie Wahnich pour Regards et dont voici l'entrée en matière :

Pourquoi s’opposer à la prolongation de l’état d’urgence et sa constitutionnalisation, en participant à la grève citoyenne du 3 février, après la manifestation du 30 janvier ?

Les raisons de s’opposer à la constitutionnalisation sont d’abord d’ordre technique : l’on ne touche justement pas à la Constitution dans une période où l’état d’urgence est décrété. Quant à l’état d’urgence lui-même – on a pu le vérifier avec les arrestations, les assignations de militants écologistes, les perquisitions injustifiées, etc. – il vise d’abord à porter atteinte au répertoire classique de la mobilisation dans l’espace public démocratique, et à faire porter la suspicion sur tout groupement mobilisé par une critique consistante. L’état d’urgence apparaît ici pour ce qu’il est, le symptôme d’un régime post-démocratique. La constitutionnalisation de l’état d’urgence obéirait à une logique post-démocratique qui contrevient à celle du droit habituel, de l’État de droit, et le consacrerait juridiquement.
La suite ici

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