J'ai dévalé vos montagnes multiplié les pains
dans vos gueules
dégueulé vos histoires marché sur l'eau
évité les péages les urnes les ordres
et toujours au travail senti la sueur
brisé vos vitrines miroirs déformants
décrotté mes bottes sur vos kilims
et votre réalisme
gardé le silence au chaud
bu vos vins baisé vos femmes trop maquillées
gerbé sur vos livres trop bien classés
ri comme un bossu sale avec
les monstres de vos cauchemars
les plus beaux piliers de bar
mes chiens de l'enfer
jusqu'aux aurores au cimetière
craché sur vos peurs
qui me faisaient horreur
refusé de contemporaniser avec vous.
Si je vivais encore je savais que c'était
contre votre gré votre bêtise vos airs conditionnés
je ne renie rien je regretterai la fin
de mes forces le jour où l'arbitre
ne vous comptera plus jusqu'à dix
jeudi 7 janvier 2016
La fleur aux dents
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