- Je suis heureuse !
- D'avoir vu le film ?
- Oui. Et puis, j'ai l'impression que ça faisait longtemps qu'on n'était pas allé au cinéma ensemble.
- C'est vrai qu'on y va moins, la maison, les enfants...
- Et puis, quand on faisait du feu, impossible de sortir...
- Tu as aimé alors ?
- Oui, beaucoup. Pas toi ?
- Si, dans l'ensemble. Mais qu'est-ce que c'est bavard, un peu fainéant parfois.
- Il a toujours ce problème de rythme, mais c'est son style.
- Dommage car il y a plein d'idées de mise en scène, comme les ombres chinoises...
- Piquées à Woody Allen.
- Oui, je pense que la référence est assumée. La musique jazzy, les chassés-croisés amoureux, la voix off...
- L'idée de la tasse de café, c'est excellent. Avec le vase, comme dans son autre film avec la fille du président.
- Oui, il a un univers, comme on dit. Comment tu trouves la comédienne ?
- Hmm...
- Elle est curieusement filmée...
- Elle a l'air d'une poupée parfois, parfaite, lisse.
- Oui, pas irrésisitible quand même. La première scène à l'école, la lumière rend son visage extrêmement blafard, aplati, trop rond, j'en étais gêné pour elle. C'est étrange car d'autres scènes sont assez soignées...
- Ce qui m'énerve aussi, c'est un type pas très beau dont toutes les filles sont folles... Ce petit instituteur gentil dont tombe amoureuse une grande actrice...
- Et il multiplie les scènes de baisers, le salaud ! Mais son personnage est très drôle, un peu sur le fil. Je m'attendais presque qu'il nous chante Félicie aussi, avec son petit air de Fernandel...
- ...Exact, oui ! Je n'y avais pas pensé ! Fais voir sa filmo... Qu'est-ce que j'ai vu de lui ? Tiens, je n'avais pas beaucoup aimé son premier film.
- J'en garde un bon souvenir. Je l'avais vu avec la mère de mes filles, elle le connaissait.
- Ah bon ?
- Elle l'a hébergé quand il est arrivé de Marseille, je crois. Ou le contraire, je ne sais plus.
- Mouais... Celui-ci, je ne l'ai pas vu, ça non plus. Le mélo m'avait beaucoup plu.
- Un peu trop référencé Femme d'à côté, non ?
- Oui, mais c'était réussi, et curieux de sa part, audacieux. L'art d'aimer, je ne m'en souviens plus.
- Un film à sketches, une espèce de Ronde. Avec Cluzet...
- Un baiser s'il vous plaît, c'était très bien.
- Oui, on l'avait vu ensemble.
- On se connaissait déjà ?
- Mais enfin ! Comment peux-tu avoir oublié ?
- Oh la la...
- Moi, je me souviens de tous les films vus avec toi !
- Que veux-tu ? Nous sommes un vieux couple, maintenant, avec des souvenirs...
- Et des oublis !
- Tu es sûr pour Un baiser s'il vous plaît ?
- Formel ! On avait filé ensuite chez moi, on avait baisé comme des fous avant que tu ailles chercher ta fille à l'école.
- Je ne m'en souviens pas... C'était tellement notre quotidien à l'époque, ces après-midi au lit...
- Le temps de la passion.
- Il est fini ?
- Selon tes copines - tu te souviens ? -, ça n'allait durer que 6 mois, 18 tout au plus.
- Et ça s'est terminé quand ?
- Aujourd'hui !
vendredi 17 avril 2015
L'art d'aimer
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La bande annonce est megaflippante ! Mais en fait c'est Paris et ses habitants en 2015...Je rêve de morts vivants qui deboulent et bouffent tous ces neuneus . Pierre L.
RépondreSupprimerC'est notre cinéma... on est d'accord, on est loin de Jean Eustache...
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