lundi 12 septembre 2016

Porte de secours

Eikoh Hosoe


Que de préambules qui mijotent dans chaque évier !
 
Chacun s'estime à la place d'autrui qui est lui-même.

J'écris contre tous. Mais d'emblée mes paroles se dressent sur leurs pieds, comme un seul homme.
J'ai appris à devenir poète chez un illettré, aveugle de naissance, et marchant sur deux béquilles branlantes.
C'était demain. Et hier, désespérément cherchera une porte de secours.

Chaque malentendu abrite beaucoup de locataires non-déclarés.

La nappe commençait à sévir, en renversant toutes les assiettes qui se posaient tendrement sur elle. C'était par jalousie. 

Le visage seul, trop maquillé, prouvait qu'elle était femme. Pour le reste, c'était ventriloque.

Non.                                             Quand je dis oui, le poème se fendille et s'égoutte.

Quand mes adverbes sont de sortie, j'écris des verbes carnassiers qui les poursuivent.
Il était ferme dans ses irrésolutions farouches. 

On n'a qu'à répéter ce qui jamais encore n'a été dit. 

Il est difficile de remédier à toutes les joies de l'existence. 

Pas de vaccin contre la peste de l'esprit trop éduqué.

Et si c'était vraiment impossible ? Quel soulagement !



C'est encore à l'ami L.W-O que je dois la découverte de Paul Valet. Dont tous les titres sont épuisés. Celui-ci aussi. Mais contrairement à ce cher L.W-O qui se réjouit d'imaginer des amateurs de l'ami Schiffter se ruiner, je ne possède qu'un seul exemplaire de Multiphages, et je peux, pour celui ou celle que ça intéresse, communiquer discrètement l'adresse d'une librairie parisienne qui en possède encore UN exemplaire. A bon entendeur(se)…


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