Eté solitaire à Darmstadt
je tente d'apprendre la langue de mon amoureuse
arrose les plantes de ma logeuse
et les soirées à la Piels
bourré de remords un après-midi,
je délaisse la pelouse de la piscine municipale en plein air
plonge dans la discothèque de la maison que je vais bientôt quitter
je me souviens des vinyles des premiers Stones
alors vrais chanteurs de blues c'est peut-être bien parti de là
33 tours de cet été studieux allemand
le blues par d'autres, la soul et le funk
et la lecture de Pelecanos
délaissant ma neurasthénique passion pour le tango
je n'ai jamais aimé danser en public
chez moi, oui, mais du coup,
ce sont les autres qui ne veulent pas
je lisais l'autre jour dans la presse les leucocytes
des solitaires sont plus fragiles face aux virus
je n'aime pas danser en public alors je danse seul
comme cet été à Darmstadt
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