Dominique Meens, ou le promeneur, ou Brahms, ou un autre encore, Soi-disant ou Tadeusz, voire Clémence, nous livre avec Ni, ou sans, non pas une vulgaire autofiction, mais une autobiographie comme il y a des autos tamponneuses, qui nous vole dans les plumes, et les poils, nous mitraille sec au coin bon d'un bois dont on fait les cerceuils et les bibliothèques. On y croise et entend pêle-mêle, et fils, des cigognes et des sangliers, Thomas Hardy petit, des lézards, des roitelets, et autres loustics et bestioles étalés sur tout juste 196 pages numérotées, nature, ainsi que des moines et des philosophes cénobites auxquels on tente sérieusement de s'amarrer comme tout bon travailleur de l'Omer — Meens est un Saint (chevalier) du Nord, n'oublions pas...
Extrait — non représentatif mais simple à copier
chantant je lui ai dit que j'étais flanelle je l'étais m'aimait-elle du tout ni moi non plus je la désirais je l'aurais voulue dans mes bras frôlée touchée serrée jusqu'à l'amour enfin hébété trop enfin vivant mais elle aimait ailleurs confortablement je suppose
Ce roman Ha-Ha, illustré par Michael McGriff, est publié par les étonnantes éditions Pontcerq sises à Rennes là, récemment.
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