D'un doigt dégoûté, je fais défiler le site du canard libertaire-libéral, jadis fondé par Sartre et détenu aujourd'hui par le groupe Altice et son charmant dirigeant Patrick Drahi, et que vois-je soudain dans cette forêt d'inepties ? Oui, cette chère Annie Ernaux, herself, en tournée des popotes pour la sortie de son dernier bouquin. Je lis donc un entretien aux questions plus stupides les unes que les autres et sauvegarde de la dernière réponse de cette vénérée dame de 75 ans – n'en déplaise à certains –, ces quelques phrases que je vais passer la nuit à méditer…
Quand on écrit, on tombe tout de suite dans un marché. Je suis frappée par le désir de certains jeunes auteurs, très pressés d’être reconnus, d’exister. Tous ces textes mis sur Internet, un phénomène qui se répand, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne méthode. Vous trouvez toujours des gens qui vous disent que c’est bien, alors vous êtes content. On ne va pas jusqu’au bout de sa propre vérité, qui peut d’ailleurs être dans l’imaginaire.
Si je ne réapparais pas d'ici une semaine, c'est que je suis parti chercher ma vérité, dans l'imaginaire ou ailleurs… Merci Annie !
Sacrée Annie !
RépondreSupprimerPour ma part, j'assume parfaitement le côté "édition du pauvre" de la publication de textes sur le net.
Enfin, que cela soit un drôle de laboratoire, j'y consens aussi. Finalement, nous ne sommes pas loin du jeu de la bouteille à la mer, d'une sorte de communication entre naufragés souvent erratique mais qui n'est pas dépourvue, loin de là, de bons moments.
Mr Descarte, je doute. Existe-t-il une vérité en soi?
RépondreSupprimer"Je ne me connais pas, parce que je pense" Fernando Pessoa.