Il a fallu peu. Pas grand-chose. Un état d'angoisse vite habité, sans visa ni carte de séjour. A l'ancienne. Pas fier pour autant d'y être entré. Une série faite de malentendu, coïncidence, confusion, doute, remémorance rance, rebondissement, prévision, trou noir, à suivre, saison 50.
J'écoute ce disque emprunté à la médiathèque, comme à 18 ans. Seul cette fois. En cachette presque. Peur d'être déçu, espoir de ne pas reconnaître, encore une fois, ce garçon romantique, naïf et niais que je fus. La mélodie légère et étrangement mélancolique m'accompagne depuis. Et depuis, je ne cesse de m'interroger. Quel désespoir inconscient trainais-je alors pour adhérer sans retenue ni honte à ces voix mielleuse et guitare de colonie de vacances consolatrices ? Est-ce cette nouvelle confusion sentimentale qui me persuade que cette Chanson de Vivaldi sonne aussi juste qu'une toccata de Bach ou une impro de Coltrane ?
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