vendredi 14 août 2015

Fever

Nous étions plongés hier soir, ma blonde et moi, profitant d'une accalmie de la température – la mienne, pas celle de l'environnement – dans le psychédélisme de la fin des années soixante – la température, humaine, aidant à y entrer, il est vrai. Pour des raisons bien utiles et qu'il est inutile de préciser ici, nous recherchions les morceaux qui avaient marqué 1968. Du côté français, de préférence. Et en plein cœur de cette quête, nous réapparut ce groupe effrontément nommé les Irresistibles et cette merveille de mélodie composée par William Sheller. 



Mes forces m'ont ensuite lâché. Je suis retourné me retourner et me retourner tout seul dans mon matelas une place – j'ai noyé le lit conjugal de mes sueurs malades – posé à même le sol devant mon bureau, et la nuit, cette chanson a pris sur elle les fièvres rituelles qui depuis bientôt quinze jours ont fait de moi un ectoplasme mou. Vers quatre heures, j'ai écrit. Dans ma tête. La seule histoire qu'il me faille conter. C'était beaucoup mieux que lorsque je m'y essaie devant un clavier et un écran. N'y tenant plus, j'ai allumé, pas envie d'ordi, cherché un cahier vierge, un stylo, bon, ben tant pis, un crayon, mal taillé encore, et ai noirci deux pages. Je me suis arrêté là, pour une première et dans mon état, n'en demandons pas trop, mais je sais que la suite m'attend cette nuit.

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