Jack London |
Dans le dernier volet de sa trilogie de journalisme-cash, Un dieu à soi*, après s'être lancé dans l'achat d'une vache puis d'un jeune footballeur, le Chilien Juan Pablo Meneses part en quête d'un dieu afin de créer une nouvelle religion. La première partie se déroule en Inde. La deuxième, dans la Silicon Valley, le lieu où le futur commence et s'achève tous les jours, où l'on travaille à la création d'une divinité à l'aide de l'intelligence artificielle.
La façon de changer le monde a changé. Et les outils de cette transformation ont été développés ici. Chaque manifestation massive annoncée par Facebook, chaque marche pleine de monde étalée sur Twitter, toutes les protestations contre le modèle Uber, toutes les photos et les vidéos des violences policières publiées sur Instagram, tous les logiciels qui utilisent les bases de données électorales, toutes les explosions de fake news, le boom de la cryptomonnaie, les changements politiques, de gouvernement et de programme en fonction des réactions des gens, tout cela trouve son origine dans la Silicon Valley. On n'y pense pas toujours et rares sont ceux qui font le lien, mais ici, depuis le futur, tout le monde l'a bien à l'esprit.
* Juan Pablo Meneses, Un dieu à soi,trad. Guillaume Contré, éd. Marchialy, 2022
Notons qu'on fait également tout cela à la française à Grenoble. Voir la passionnante synthèse qu'en fait le collectif Pièces et Main d'œuvre dans l'entretien fleuve qu'il a accordé à Floraisons: https://floraisons.blog/face-au-monde-machine/
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