mardi 2 septembre 2014

Soy gitano




En 1991, Camarón, déjà malade, était au Festival de Montreux, accompagné à la guitare par Tomatito et Moraito Chico, et au chant par El Pele et la sublime Charo Manzano, le tout présenté par un certain Quincy Jones. La puissance des chanteurs me fait dresser les poils et humidifie le regret, celui de n'avoir jamais vu sur scène Jose Monge Cruz. Le premier à m'avoir parlé de lui, ce fut Jean-Pierre. En 1987, je pense, car, dans mon souvenir, il se rendait le soir même au Cirque d'hiver. Je n'écoutais pas de flamenco à cette époque, je n'y comprenais rien, je rejetais ce genre trop précieux pour mon père. Il y avait cette émission de radio du dimanche matin, religieusement suivie — sur France musique ? — par mon père, "Sortilèges du flamenco" et qui nous horrifiait tant, nous, ses enfants. J'ai encore en mémoire la mélodie du générique, quelques notes d'introduction à la guitare... Camarón est mort un an après avoir chanté à Montreux. Mon père est parti un an après Camarón.

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