Denis Bonnot |
13 janvier 1981
...Je ne cesse de me complaire depuis une semaine ou deux dans l'idée ô combien satisfaisante que je vais mourir lentement d'une maladie terrible... Cela satisfait mon égocentrisme et ma vanité. Si c'était vrai, mourir d'une longue maladie, à chaque moment, chaque instant, est-ce que cela ne suffirait pas à remplir ma vie, à me rendre intéressant à mes propres yeux...
Jean-Luc Lagarce, Journal 1977-1999,
éd. Les solitaires intempestifs
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