Saul Leiter |
Lorsque le journaliste fait remarquer à Richard Morgiève une étrange utilisation des temps verbaux dans son dernier roman, quand il balance par exemple un passé composé là où on attendrait un passé simple, celui-ci est formel :
Objectivement le passé simple, c'est mort. Il ne fait plus partie de la langue française. C'est plus possible : j'ai pu l'utiliser, quand j'écrivais il y a quarante ans, mais là on peut plus. Alors, ce qui me branche à fond, c'est de jouer avec l'imparfait et le passé composé : l'imparfait, si on lui retire le passé simple, a une autre valeur de vitesse. Ça change tout.
entretien de Richard Morgiève avec Gilles Magniont
à l'occasion de la publication de Cimetière d'étoiles, éd. Joëlle Losfeld
in Le Matricule des anges, n°221, mars 2021
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