Ruth Orkin |
Certains arbres meurent en route
entre deux saisons.
Les oiseaux s'en fichent.
Oh, les beaux jours. Et puis le chant
se fige. Sentir toujours la mort
dans les yeux, en famille.
Montrer les dents quand on voudrait
simplement sourire.
Vitre noire, quai désert.
Pupilles dilatées. Contracture.
La voix et le visage
d'une femme, l'entêtement.
à lui donner un nom.
S'en défaire ? Encore un rêve.
On vous rend la monnaie en souriant.
Habiter l'orage.
Un sommier debout contre le mur.
Le portrait d'un résistant.
Une chaise vide, un store.
Un placard, des habits, une valise.
Des bougies, des livres et de l'encaustique
pour un vieux meuble en bois.
Un tout dernier mot oublié dans la bouche
en travers du rêve.
Une chambre, le temps d'un éclair.
Roberto San Geroteo, Le Chien d'à côté se tait,
éd. alidades, 2002
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