J’ai pris conscience, à la mort de mon père, que je parlais plus facilement de la honte sexuelle que de la honte sociale. Cette honte du milieu d’où l’on vient ne nous quitte jamais. Il ne suffit pas de la reconnaître pour la voir disparaître. L’analyse de la honte comme affect très puissant dans les vies individuelles et collectives – ce que j’ai désigné comme une « hontologie » – est une façon de revenir sur les classes sociales comme éléments structurants de nos existences. La honte devient dès lors un analyseur des hiérarchies sexuelles, sociales, etc., c’est-à-dire des multiples modes de domination, et donc des structures sociales de la domination. Cette « hontologie » est une sociologie du verdict, et une théorie politique de la subjectivation.
Merci pour le lien vers l'entretien, et la photo est superbe.
RépondreSupprimerMerci, cher Christian, grâce à votre commentaire, je m'aperçois que j'avais oublié de mentionner l'auteur de la photo...
Supprimer