vendredi 13 janvier 2017

Du cinéma pour les oreilles

Brocardé par les critiques de la future Nouvelle Vague, et Truffaut en particulier qui lui préférait le pétainiste Renoir, le Lillois Julien Duvivier n'est certes pas l'équivalent d'un Ford, d'un Bresson ou même d'un Hitchcock. Mais certains de ses films sont incontournables (La Tête d'un homme, La Bandera, Pepe le Moko, La Fin du jour ou bien entendu La Belle Equipe, que Renoir d'ailleurs essaya de lui piquer...)
Dans un univers assez noir, il a dirigé de sacrés monstres comme Louis Jouvet, Victor Francen, Charles Vanel, Harry Baur, Michel Simon, évidemment Jean Gabin plusieurs fois, Viviane Romance, Madeleine Renaud, Dita Parlo, et même Vivien Leigh et racontait sa vie dans le poste en 1957 : son arrivée à Paris juste avant la Première guerre mondiale, pour y faire du théâtre, son expérience de comédien, sa rencontre avec Antoine, ses premiers pas au cinéma, art auquel il avoue ne rien connaître...
Et dire qu'il avait mauvaise mémoire...
France culture a eu la bonne idée de rediffuser les quatre premiers entretiens la nuit dernière. On peut les écouter ci-dessous, ou les podequaster ici.







Deuxième partie de ces entretiens de Charles Ford et René Jeanne. Duvivier revient sur ses voyages (le Canada, le Maroc, l'Algérie, l'Italie, l'Allemagne, les Etats-Unis) et fait part de l'aide précieuse de Franco (!!!), présenté comme un homme très cultivé (re !!!), pour le tournage de La Bandera

6 commentaires:

  1. C'est vrai qu'un type qui a trahi à la fois Hitler, la Phalange et les carlistes ne peut-être entièrement mauvais.
    Sinon, c'est passionnant.
    Jules

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    1. Une autre époque que celle, bénie, où les pires crapules avaient des lettres...

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  2. Blague à part, on trouve tout de même un peu fort de café la "grande culture" du nain d'El Ferrol.
    J

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    1. Cher Jules, je trouve ça un peu facile de s'en prendre au physique des gens, hein !

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  3. C'est vrai. On avait dit pas le physique.
    C'est pour ça que je n'avais pas fait allusion à sa voix de crécelle.

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    1. Irrésistible, cette voix… Proche de celle d'un Macron en transe…

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