« On a évité de reculer mais nous devons aller beaucoup plus loin et nous mettrons toute notre énergie pour aller plus loin ».
Emmanuel « Champion du climat » Macron
27 juin 2019.
et le lendemain…
« On a évité de reculer mais nous devons aller beaucoup plus loin et nous mettrons toute notre énergie pour aller plus loin ».
Emmanuel « Champion du climat » Macron
27 juin 2019.
et le lendemain…
via this isn't happiness |
Marcel Proust et James JoyceGuy de Maupassant et Gustave FlaubertLou Andreas-Salomé et Rainer Maria RilkeArthur Rimbaud et Paul VerlaineAdolph Hitler et Ludwig WittgensteinHannah Arendt et Martin HeideggerAnaïs Nin et Henry MillerMarilyn Monroe et Arthur MillerSimone de Beauvoir et Jean-Paul SartreLouis Aragon et Elsa TrioletGabriel García Márquez et Mario Vargas LlosaMarguerite Yourcenar et Brigitte BardotBret Easton Ellis et David Foster WallaceHouellebecq et Bernard-Henri Lévy
À la veille de l’été, Le NML s’improvise club de rencontres. L’amour, l’amitié, l’intérêt, la jalousie, le hasard… Les écrivains ont mille façons de se croiser, pour le meilleur, pour le pire et parfois pour l’improbable.
via Louxo's |
L'été approche et vous ne savez pas quel(s) livre(s) emporter ? Optez pour un roman d'aventure (Jean-Christophe Rufin), une saga familiale (Francesca Melandri), un roman historique (Franz-Olivier Giesbert), ou une grande épopée romanesque (C.E. Morgan et Dai Sijie). Si vous cherchez une critique éclairée de la société, les romans de Philippe Djian et Marc Dugain devraient vous ravir. Aux adeptes de romans intimistes, nous conseillons ceux de David Foenkinos, Orhan Pamuk et Jean-Marie Laclavetine. Quant aux amateurs de découvertes, laissez-vous tenter par deux premiers romans récemment primés (Diane Chateau Alaberdina et Marie Gauthier).
Antoni Taulé |
tu te souviens
on se prenait pour les amants
d'une chanson de Cohen que tu ne connaissais pas
et à la pointe du jour
tes cheveux sur l'oreiller
comme une tempête d'or endormie
et toutes ces âneries
méritions-nous de finir comme ça ?
à peine debout lascive tu entamais une biguine
tu venais d'un pays d'Orient j'étais le lendemain matin
pas même l'ombre de ton chien
tu me reprochais de ne jamais parler d'amour et de chaînes
mais je travaillais dur pour ton sourire
et dans l'arrière salle
près de la porte des chiottes
isolés et déconnectés
nous nous collions sur la banquette moleskine
tu notais tout dans un petit carnet noir
et j'enquillais la main sous ton pull
caresses morsures et soupirs
tandis que tu me léchais l'oreille
tu disais que tu ne pouvais vivre sans moi
combien de fois m'as-tu quitté ?
garçon deux nouvelles pintes
finies les ardoises
laisse je m'en charge
c'est pour moi les souvenirs
je règle tout
Charles Brun, Souvenirs d'un grand seigneur
Gilles d'Elia |
Lorsqu'un vivant se tue, c'est chez les vivants, une grande effervescence.Comme lorsque la maison flambe, qu'on baptise le petit ou qu'on écrase le chat avec la voiture d'enfant par inadvertance.— Nous le voyions si souvent, le sourire aux lèvres et le verre à la main, et il s'est tué lui-même, c'est à peine croyable...— Et pour quelles raisons ?...Et tous de trouver des réponses.Singulière et peu vivante question, singulières et peu vivantes réponses.Souvent, les hommes réclament ce qu'ils appellent la Vérité : avec incohérence, mais avidement leurs yeux supplient qu'on leur mente. Beaucoup parmi eux vivent de simulacres et ces simulacres leur sont plus indispensables que le pain, l'eau, le vin, l'amour ou les lacets de leurs chaussures.Par chance et malchance et par concours de circonstances, enfance privilégiée, chute sur la tête, enfin n'importe quoi, celui qui veut et qui peut échapper à cette affreuse façon de vivre et qui sait qu'au delà du quai les tickets sont tout de même valables, puisqu'il n'a pas pris de ticket essaye de vivre autrement, essaye de vivre vivant.Parfois il réussit.Et comme l'autre prouvait le mouvement en marchant il prouve le bonheur en étant heureux.Et il s'habitue à cette vie.Mais presque tout s'unit contre les vivants vivants. Et c'est le chœur des méprisants : « Regardez celui-là, il se laisse vivre et il ne donne pas ses Raisons ! »Parfois le vivant en a marre.Parfois un être qui adore la vie se tue tout vif et sourit à la vie en mourant.Le cheval calculateur qui se tue en pleine représentation, en pleine piste, le public suppose qu'il a fait une erreur dans ses chiffres et qu'il ne peut supporter un pareil déshonneur.Brave cheval calculateur !Tout petit, quand, à coups de fouet, on t'apprenait à faire semblant de compter, déjà tu pensais à mourir, mais personne ne le savait.
Jacques Prévert, Spectacle
Les organisateurs de l'événement, fiers de leur oeuvre (Le Parisien) |
La littérature sera donc à l'honneur ce week-end en banlieue est pour la 11e édition du salon Saint-Maur en poche, organisé par la librairie de La Griffe noire (Val-de-Marne).
Le thème de cette année : Héros et héroïnes.
Débats et conférences, lectures, mais aussi rencontres avec de nombreux auteurs, signatures et renflouement des caisses. On se précipitera donc pour aller saluer comme il se doit les grands noms de la littérature contemporaine française d'aujourd'hui en 2019. Car sont, entre autres, invités Hélène et Marina Carrère d'Encausse, Michel Drucker, Thierry Beccaro, Marc Lavoine, Gérard Courtois, Guillaume Musso, Marc Levy, Tatiana de Rosnay, Charlotte Valandrey, Pierre Palmade, Katherine Pancol, Alexandra Lapierre, l'incontournable Aurélie Valognes et même François Hollande !
Malheureusement, Frédéric Beigbeder, victime d'un accident d'espadrilles basques, a dû déclarer forfait au dernier moment... Ce n'est, nous l'espérons, que partie remise !
J'apprends à l'instant que ce cher et discret Frédéric, histoire de consoler ses fans de banlieue vient de mettre en ligne une de ses rares apparitions sur les plateaux TV. Et oui, déjà tout petit...
Les anti-fascistes ont mauvaise presse. Un ami me signale un communiqué publié il y a quelques jours par Libérons-les. Il y est question d'Antonin Bernanos qui, comme c'est le cas pour Gaspard Glanz, et quelques autres, est régulièrement pris pour cible par les forces du désordre républicain. Je ne connais pas vraiment le fond de l'affaire qui a mené une nouvelle fois le petit-fils de l'auteur des Grands cimetières sous la lune derrière les barreaux – pas le souvenir d'avoir lu la moindre ligne dans nos grands médias –, mais j'ai gardé des réflexes de journaliste et m'empresse donc de coller le texte ci-dessous sans rien vérifier ni recouper.
Antonin Bernanos, antifasciste parisien, en prison depuis près de deux mois en raison de son militantisme.
Le 15 avril dernier, des militants antifascistes de la région parisienne ont été arrêtés suite à une confrontation de rue avec des membres des groupuscules d’extrême-droite Zouaves Paris, Milice Paris et Génération Identitaire. Cet affrontement fait suite à une série d’agressions de la part de ces bandes fascistes au sein du mouvement des gilets jaunes, comme celle très remarquée du cortège du NPA le 26 janvier à Paris. Dans cette affaire du 15 avril, les militants fascistes n’ont pas été inquiétés par la justice et l’un d’eux a même porté plainte. En revanche, plusieurs militants antifascistes ont été mis en examen et Antonin Bernanos a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, Charles Pratz, au centre pénitentiaire de Fresnes le 18 avril 2019. Hier, le 11 juin 2019, la chambre de l’instruction a décidé de rejeter l’appel de cette décision et a confirmé le maintien en détention d’Antonin.À ce jour, le dossier judiciaire est vide et la juge d’instruction, Sabine Kheris, n’a toujours pas commencé ses investigations ; l’enquête policière n’avance donc pas, et pour cause, puisqu’ils n’ont pas d’éléments contre Antonin. Celui-ci conteste d’ailleurs les faits qui lui sont reprochés, ce qui ne laisse aux autorités que l’option de la manipulation : preuves erronées, nouvelles affaires à charge mensongères et négation totale du principe de présomption d’innocence – autant de procédés systématiquement mis en œuvre dans l’affaire dite du quai de Valmy ou celle de Tarnac. Sa détention est uniquement fondée sur son profil de militant et sa condamnation dans l’affaire du quai de Valmy.Comme si cela ne suffisait pas, l’administration pénitentiaire a décidé de le placer en isolement depuis le 9 mai 2019, toujours en raison de ses activités politiques. En outre, les permis de visite de ses proches ont été perdus par la juge et n’ont pu obtenir de validation qu’après une décision en appel au bout de deux mois. Antonin n’a donc eu que la visite de son avocat depuis le début de sa détention. Évidemment, ses courriers comme ceux de ses proches sont bloqués chez la juge. De plus, Antonin estaujourd’hui dans l’impossibilité de poursuivre son master, lui qui avait déjà dû valider sa licence en détention à Fleury.Cet acharnement judiciaire contre un militant ne sort pas de nulle part. Il s’ancre dans les formes de justice d’exception et de répression de masse forgées depuis des décennies dans les quartiers populaires et utilisées depuis quelques années contre les militants et les mouvements sociaux qui contestent les politiques gouvernementales. Le mouvement des Gilets Jaunes a sans aucun doute constitué un nouveau pas franchi dans ce tournant autoritaire, avec ses dizaines de mutilations, ses milliers de gardes à vues et ses 800 condamnations, dont 388 se sont traduites par de la prison ferme. Au sein de cette criminalisation croissante des mouvements sociaux, les antifascistes et les autonomes sont particulièrement ciblés depuis des mois : noms des supposés leaders diffusés dans la presse, arrestations préventives le jour des manifestations (qui aboutissent de fait à des « interdictions de manifester », mesure pourtant retoquée récemment par le Conseil constitutionnel), incarcération d’Antonin, dont Alain Bauer dira à la télévision, sans peur du ridicule, qu’elle explique le faible nombre de « blacks blocs » présents à Paris le 1er mai 2019.
À l’heure où le gouvernement tente d’imposer une fausse alternative entre « populisme » et « progressisme », l’acharnement judiciaire contre Antonin et ses camarades doit être pris pour ce qu’il est : la vengeance de l’État contre celles et ceux qui ont rendu impossible l’amalgame entre fascistes et Gilets Jaunes. Celles et ceux qui demeurent intraitables faces aux bandes d’extrême-droite sans pour autant céder d’un pouce face à l’autoritarisme délirant du bloc au pouvoir.
PS : Journaliste, un boulot dangereux
Vivian Maier
Finalement, j'aurais traversé cette existence en prenant le soin de toujours me tenir à distance. Comme une ombre. En touriste. Mais sans guide, sans la moindre photo, pas même un selfie.
Charles Brun, No followers
Edouard Boubat
Je lui ai dit que j'étais déjà couché mais elle a insisté pour passer. Je me suis réveillé dans la nuit. Je n'ai pas réussi à la joindre. Le lendemain, elle faisait la gueule au téléphone. Malgré ses coups répétés à la porte de mes 12 mètres carrés, je n'avais rien entendu. A cette époque, je dormais comme un pacha, sans besoin d'alcool ou de drogues. Pour me faire pardonner, je me suis installé dans son grand appartement haussmannien. Peu après, commençaient mes insomnies dont je ne me débarrasserai jamais malgré de nouveaux bras, toutes ces médications en haut lieu recommandées et mes remèdes personnels trouvés dans les livres, les bars et les bas-fonds.
Charles Brun, Insominies, vol. 3
Atelier Manassé |
10 novembre 1898Nous prononçons de ces paroles inutiles et vaines que le simple mouvement de la marche fait sortir de la bouche.
Quelquefois, je me désole de n'avoir pas de génie. Eux, ils m'étonnent : ils écrivent, ils écrivent ! Moi, je ne peux pas. Je ne trouve rien ou, plutôt, je n'accepte rien de ce que je trouve. Oui, c'est cela. C'est simplement que je refuse de me servir d'un certain talent qui leur suffit.
Elle dit d'abord : « Qu'est-ce que vous faites ? » et, aussitôt après : « Qu'est-ce que tu vas chercher par là ? »
Jules Renard, Journal
Liu Heung Shing |
Notre président ne rate jamais une occasion de nous amuser. Jamais. Le jour de sa participation aux commémorations du 75ᵉ anniversaire du Débarquement allié en Normandie, un communiqué de l'Elysée laissait entendre qu'aux yeux de Macron « entretenir l’esprit de combat de la Résistance participe aussi de l’art d’être Français ».
2 400 blessés, une femme tuée, 23 éborgnés, 5 amputés, un testicule amputé, des pertes d’odorat…, le bilan provisoire du mouvement dit des Gilets jaunes serait d'ailleurs, selon Laurent Nunez, secrétaire d’État à l’Intérieur, purement anecdotique, le prix de la liberté en quelque sorte. Ce brave homme affirmait récemment sans rire : « Nous n’avons pas de regret sur la façon dont nous avons mené l’ordre public et la sécurité publique (...) Ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée, parce qu’un œil a été éborgné, que la violence est illégale »…
***
République exemplaire, vous vous souvenez ? C'était ça ou le fascisme...La semaine dernière, nous apprenions que plus de la moitié des membres du gouvernement d'Edouard Philippe avait subi un redressement fiscal en 2018. En haut lieu — la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, en l'occurrence — on s'empressait de nous indiquer que ces étourdis étaient tous de bonne foi et que tout est dû à un système fiscal en France très complexe.Hier, la presse titrait sur les ennuis de l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, visé par une enquête pour détournement de fonds publics avec, à la clé, des emplois municipaux fictifs de son ex-compagne durant plus d'une vingtaine d'années… Pour sa défense, le vieux briscard dénonçait un complot destiné à lui faire perdre la mairie de Lyon aux élections muncipales de 2020. Qui pourrait en douter ?
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République exemplaire toujours avec cet autre détournement de fonds, et de propos, autour du fameux Grand débat national, que certains esprits pernicieux ont qualifié de campagne orchestrée par La République en marche (vers quoi ?) en vue des Européennes, et dont le coût s'élève, officiellement, à 12 millions d'euros —« c’est le coût de la démocratie », disait l'un des ministres chargé de la coordination de la chose. Etrangement, l'after de ces réunions publiques surmédiatisées et agrémentées de longs monologues d'un mauvais comédien que ne renierait aucun dirigeant caricatural d'une république bananière ne semble plus intéresser grand-monde, du moins aucun média. Nous sommes passés à autre chose. De plus, c'est bientôt les vacances.
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Dès le début de ce mois de juin, les tarifs d'électricité augmentent de près de 8%. Au nom de la concurrence, nous dit-on. Et puis, ce n'était pas au programme du Grand débat. Faut suivre.Ces prochains jours, le Parlement devrait se pencher sur le projet de loi « contre la haine sur Internet », inspiré par une disposition allemande de 2017, appelée NetzDG, et qui imposera aux principaux réseaux sociaux de retirer ou de rendre inaccessible dans un délai maximal de 24 heures après notification de la police ou du public tout contenu haineux sur le net, sous peine d’une amende de 4% de leur chiffre d’affaire. Autrement dit, la justice publique sera à terme, dans l'indifférence générale, remplacée par Facebook, Google ou Twitter, entreprises comme on le sait citoyennes et philanthropes…
Produit des réseaux sociaux, des sponsors à gogo, et accessoirement du football brésilien, Neymar jr., que l'on ne présente plus, s'est de nouveau, la nuit dernière blessé à la cheville après 20 minutes de jeu lors d'un match amical contre le Qatar dont il est le porte-étendard grassement rémunéré. Une énième blessure qui tombe bien pour l'homme que l'on surnomme au Brésil Cai Cai (du verbe tomber) en raison de ses simulations de souffrance à répétition sur les pelouses. Ce pauvre attaquant qui, à 27 ans, tarde à démontrer les espoirs placés en lui dès son plus jeune âge par l'impitoyable machine du foot-business, va pouvoir se consacrer à sa défense. Depuis quelques jours, Ney est dans la tourmente, on le sait. Accusé d'agression et de viol par une jeune compatriote se prétendant mannequin, "rencontrée" sur internet et dont il a payé le billet d'avion et le séjour à Paris pour la connaître en profondeur, la star du PSG plaide, elle aussi, non-coupable. Dans une vidéo postée sur la toile, le joueur affirmait il y a quelques jours être tombé dans un piège mais s'enfonçait légèrement en filmant l'écran de son téléphone, nous permettant d'assister aux échanges virtuels entre ces deux jeunes gens dont des photos et des vidéos évocatrices. Alors que son père, qui officie également comme son agent, organise la communication de la star après avoir tenté d'arranger l'affaire à coup de biftons discretos, la mère somme son rejeton de revenir vers Jésus : « Mon fils, maintenant que la vérité de Dieu est en train de remonter à la surface, c'est le moment de tirer des leçons de tout ça et de revenir vers Jésus, ton premier amour », lui a-t-elle déclaré, toujours par réseaux sociaux interposés. L'éternel espoir et insatiable fêtard, devrait désormais répondre de deux chefs d'accusation : le présumé viol et la divulgation d'images intimes de la jeune mannequin de la toile sans son consentement.
On en était là de cette histoire sordide et pathétique lorsque je découvre ce matin que tout pourrait se retourner finalement contre la jeune femme, déjà lâchée par ses avocats en raison de contradictions flagrantes dans le récit qu'elle fit de cette fameuse nuit agitée. La victime n'a rien trouvé de mieux que de poster à son tour une vidéo tournée dans la chambre du palace parisien… le soir suivant le viol. On y voit Neymar s'allonger sur le lit, le "mannequin" lui grimper dessus et lui administrer une série de torgnoles. Le présumé violeur de la veille implore la gifleuse, les larmes dans la voix, de ne pas le frapper. C'est tout juste s'il n'appelle pas à l'aide son papa. La vidéo dure 7 minutes, nous dit-on, et devrait nous être proposée tout au long de l'été comme une sorte de télé-réalité encore plus vraie que la plus vraie des télé-réalités. Non, mais allô, quoi...Fort heureusement, les femmes vont tout de même être à l'honneur avec le Mondial de foot féminin qui se tient en France et débute sous peu.Apaga y vamonos, comme on dit au pays de mes parents.
la tête lourde et les yeux collés encoreles nerfs à videils s'évadent comme des porcssans cesse effaçant leur traceassis sur les chiottesje les chassedevant ma tasse de jus déjà videdans les sous-bois avec le chienaux pieds ! aux pieds !une deux trois foisje n'écoute plus leurs parolesmoulinéestics de langagedans l'herbe follele cimetière en attenteun détour de ce côté-ci de la flottepour éviter les tentesdes hommes poubelleombres perdueseffacées de la villeplus belle la viepourquoi faut-il que l'on sèmed'autres mots inutiles
et ce silence avant la fin
Charles Brun, No Woman No Cry