Antoni Taulé |
tu te souviens
on se prenait pour les amants
d'une chanson de Cohen que tu ne connaissais pas
et à la pointe du jour
tes cheveux sur l'oreiller
comme une tempête d'or endormie
et toutes ces âneries
méritions-nous de finir comme ça ?
à peine debout lascive tu entamais une biguine
tu venais d'un pays d'Orient j'étais le lendemain matin
pas même l'ombre de ton chien
tu me reprochais de ne jamais parler d'amour et de chaînes
mais je travaillais dur pour ton sourire
et dans l'arrière salle
près de la porte des chiottes
isolés et déconnectés
nous nous collions sur la banquette moleskine
tu notais tout dans un petit carnet noir
et j'enquillais la main sous ton pull
caresses morsures et soupirs
tandis que tu me léchais l'oreille
tu disais que tu ne pouvais vivre sans moi
combien de fois m'as-tu quitté ?
garçon deux nouvelles pintes
finies les ardoises
laisse je m'en charge
c'est pour moi les souvenirs
je règle tout
Charles Brun, Souvenirs d'un grand seigneur
Arrivé au boulot, le chaud qui impose son silence, l'envi de rien, les ventilos qui tournent... et Cohen, le pays d'Orient, le souvenir des amours perdues. Un désabusement qui n'est pas pour me déplaire.
RépondreSupprimerCher Luc, parfois Cohen nous revigore… Il affirmait souvent que ses chansons étaient des plaisanteries, des choses légères… A sa petite échelle, il me semble que CB tente quelque chose de semblable… Mais sans musique… Tenez bon, amigo
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