De loin, ça vous a la forme d'un haïku, parfois d'un léger aphorisme, et le plus souvent, surtout si l'on y regarde de près, ça vous ippone la langue, les formules toutes faites et le prêt-à-poétiser. On ne saurait bien définir ces courts textes, que l'on a déjà, pour la plupart, lus ici. Alors, on fera semblant de croire l'éditeur qui a collé la notion de poésie sur la couverture, parce que lui non plus, le pauvre, ne sait pas. «La poésie est partout. Elle ne se cache pas. Je pense qu'elle se cueille plutôt comme un fruit...», déclare Guillaume Siaudeau avant, et cela nous plaît, il va sans dire, de conclure par cet aveu : «L'ennui est sans doute l'endroit où j'ai trouvé le plus de poésie. Je n'ai jamais eu peur de l'ennui. Je lui voue même une certaine forme d'admiration. Pour toutes ces raisons, je lui devais bien cette inauguration.»
Sur quel pied danser
Ce matin
la lumière dit
je t'aime
et le ciel
je t'emmerde
Guillaume Siaudeau, Inauguration de l'ennuiAlma éditeur, 2018, 12 euros
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