Vsevolod Tarasevich |
J’aime les villes, leurs places,
leurs artères, leurs coins de rues,
m’asseoir en terrasse
un café posé devant moi
et laisser filer le temps
sans rien faire, sans presse,
le regard perdu ici et là,
puis aller dans une librairie et fouiller
un peu dans les rayons,
et s’il y a un fleuve, le traverser
et répéter la même opération sur l’autre berge.
J’aime être seul parmi les gens,
n’être personne, n’avoir nulle part où aller,
et pouvoir aller n’importe où.
J’aime quand je me penche pour la première fois
sur le miroir de la salle de bains de l’hôtel,
ce moment de suspens,
quand, tout juste arrivé,
j’ignore si je vais voir apparaître mon visage
ou celui du client précédant, encore présent
dans la mémoire du mercure.
J’aime les parcs et les fleuves
urbains, me promener, à leur côté,
particulièrement à l’automne.
J’aime les villes, oui : marcher,
observer, vivre, tomber amoureux
de cette femme en robe rouge…
Karmelo C. Iribarren, Las luces interiores,
trad.maison
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