mardi 9 avril 2024

Et puis, on se rappelle...

 



« Il est de ceux dont on ne parvient jamais tout à fait à se dire : “il est mort”. On les imagine en vacances, ou retirés en province. On décide de leur écrire, et puis on se rappelle... »

Ainsi parlait Jean-Claude Pirotte à propos d'Alexandre Vialatte. D'autres notes sur ses auteurs de chevet, et de nombreuses citations, ont été glanées dans le bureau-bibliothèque du poète belge par Sylvie Doizelet, romancière et compagne des dernières années, à qui nous devons déjà les merveilleux 5000 poèmes inédits parus en 2020, Je me transporte partout.

Pirotte s'entourait de ses livres préférés pour écrire. Et lorsqu'on s'en approche aujourd'hui, ceux-ci, paraît-il, s'ouvrent comme par magie aux pages marqués par des signets. Concocté par Sylvie Doizelet et publié par les éditions de La Grange-Batelière – dont la rue nous est familière, mais c'est une autre histoire...–, un curieux petit recueil de ces divers textes sera disponible sous peu dans les bonnes boutiques sous le titre éloquent de Pas le temps de prendre la poussière (12€)

« Chacun des fragments est un morceau de Jean-Claude Pirotte », nous dit-on. L'occasion de croiser Calet, Jacob, Michaux, Follain, Larbaud, Guilloux, Delteil, Cayrol... et de boire un coup à la mémoire de tous ces illustres et irremplaçables poètes.

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