Pierre Jahan |
J'aurais dû courirNe pas voir un seul visage longtemps.
Et j'étais l'herbe aux pieds des monstres
Et je vois que c'étaient des pierres
Qui continuent à rire sous la poussière.
Et moi, je suis chassé, aminci,
Je sens le sable du malheur.
Comme un couteau de lumière
Je m'en vais trancher tout seul la nuit.
Pierre Morhange, La Vie est unique, Gallimard, 1933
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