Roger Schall |
Que ne tairais-je pas ? L'angoisse de la mort, l'angoisse de savoir que nous mourons absolument seuls et que le reste du monde continue à vivre allègrement sans nous. N'est-ce pas ce dont parle, en fait, la meilleure littérature que nous ayons connue ? La grande prose ne tente-t-elle pas d'aggraver la sensation d'enfermement, de solitude et de mort et cette impression que la vie est comme une phrase incomplète qui à la longue n'est pas à la hauteur de ce que nous espérions ?
Enrique Vila-Matas, Cette brume insensée,
trad. André Gabastou, Actes sud, 2020
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