Wayne Miller |
Rarement avais-je reçu cadeau de Noël aussi prestigieux, et enviable. Je n'en reviens pas. Il me faudra cependant attendre le mois de février pour en pleinement profiter. La chérie ayant pris au pied de la lettre mon désir d'entrer dans les lettres a cassé la tirelire, ou vendu sa dent pivot sans rien m'en dire, histoire de me permettre cet hiver de boire comme un trou les paroles et conseils de l'inestimable Maylis de Kerangal, en compagnie d'une poignée de privilégiés.
L'auteure multicouronnée (Prix des Etudiants France-Culture Télérama, Grand Prix RTL-Lire, Prix Médicis, Prix Franz Hessel, Premio Von Rezzori, Prix Boccace...), traduite dans 40 langues, adaptée au cinéma et au théâtre, nous enseignera comment écrire « à l'oreille », histoire de capter la « sonorisation » d’un lieu, d’une scène, de spatialiser, d’étager les différentes pistes sonores qui composent une situation.
Nous serons introduits avec délicatesse dans l’écriture romanesque, mais aussi dans l’écriture de récits sans fiction, afin, nous dit le texte de présentation de l'atelier, d'entendre des voix plurielles, d'agencer un chœur, de libérer des solos, et penser ensemble la mémoire et la voix.
Incarnation, ponctuation, accentuation, effets de vitesses, rythme, écho, réverbération, résonance et silence, seront les « mots-manas » de cet atelier qu'organise, un nouvelle fois, le quotidien vespéral des marchés, propriété du poète Xavier Niel, et qui se tiendra dans les locaux du canard sis à deux pas de la splendide BNF François-Mitterrand dans laquelle je suis désormais certain de voir un jour entrer mes romans multiprimés.
A moi enfin la gloire, le fric et les honneurs !
Pour les autres, pas de jalousie, mais une excellente année tout de même ― dans la mesure de l'impossible, bien entendu.