Carole Bellaïche |
A dix ans, je pensais
que le monde appartenait aux adultes.
Ils pouvaient faire l'amour, fumer, boire à leur guise,
aller où ils le désiraient.
Surtout, nous écraser de leur pouvoir intraitable.Aujourd'hui j'ai appris, avec l'expérience, un lieu commun :
en réalité il n'y a pas d'adultes,
seuls existent de vieux enfants.Ils veulent ce qu'ils n'ont pas :
le jouet des autres.
Tout les effraie.
Ils sont toujours soumis à quelqu'un.
Leur vie ne leur appartient pas.
Ils pleurent à la moindre occasion.Mais ils ne sont plus aussi vaillants qu'à dix ans :
ils font tout cela la nuit, en silence, sans témoin.
José Emilio Pacheco, in La arena errante
trad. maison
magnifique. Je ne connais pas ce poète. Je vais faire quelques recherches.
RépondreSupprimerCe poète mexicain semble être méconnu ici, malgré quelques traductions – je n'en possède aucune, d'où ma version personnelle… Ravi de vous l'avoir fait découvrir !
Supprimerj'ai découvert quelques textes sur le site de schabrieres beauty will save the world. Mais celui ci me plaît vraiment beaucoup
RépondreSupprimerOk, je ne connais pas ce site, je vais jeter un œil…
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